Le jeune militant du Hirak de Béjaia, Khaled Mohamed, qui gère une page Facebook, pro-Hirak, qui aurait été interpellé lundi 18 janvier 2021 par des agents en civil à son lieu de travail, à El Achour à Alger, n’a depuis donné aucun signe de vie.
Sa famille et ses amis qui s’inquiètent à son sujet, n’ont eu aucune nouvelle de lui.
Contacté par RadioM, son père, Abdellah Khaled, affirme avoir perdu contact avec son fils Mohamed depuis la matinée du lundi 18 janvier. « l’affirmation de son interpellation nous a été signalée par ses collègues de travail (dans une promotion immobilière à El Achour) ainsi que son colocataire », témoigne M. Khaled.
Des avocats, qui ont cherché à vérifier si Mohamed Khaled a été présenté devant les procureurs de Cheraga (Alger-ouest) ou de Bir Mourad Rais, nous ont également informé « qu’il n’y a aucune trace de lui dans les registre des tribunaux ». « Nous ignorons quelle juridiction l’a interpellé et où ils l’ont emmené », nous confie une avocate du collectif des avocats des détenus du Hirak, qui a souhaité garder l’anonymat.
Le père du jeune Hirakiste considère l’interpellation de son fils comme « une disparition forcée », une pratique interdite par la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, dont l’Algérie est signataire.
Il est à noter que le code des procédures judiciaires donne le droit à une personne en cas d’interrelation d’informer sa famille et ses avocats.