L’activiste incarcérée Kamira Nait Sid, condamnée à une lourde peine de prison, sera bientôt rejugée après que la Cour suprême a accepté, le 28 mars 2024, le pourvoi en cassation introduit par la défense. Selon l’avocate, Fetta Sadat, son procès « sera programmé ultérieurement ».

Poursuivie pour les chefs d’inculpation d’« appartenance à une organisation terroriste », d’avoir « reçu des fonds de l’étranger à des fins de propagande politique », de « discours haineux et de discrimination », d’« utilisation de la technologie pour diffuser de fausses informations » et de « complot », entre autres, Kamira Nait Sid est accusée dans le même dossier que  l’activiste Slimane Bouhafs.

Le 4 juillet 2023, la Cour d’appel d’Alger avait confirmé la peine de trois ans de prison qui lui a été infligée ainsi que l’amende de 100 000 da.

Arrêtée à son domicile à Draa-Ben-Kheddaas, Tizi Ouzou, Le 24 août 2021, la défenseuse des droits humains et co-présidente du congrès mondial amazigh a été gardée en détention dans un lieu inconnu et sans aucun contact avec sa famille pendant trois jours, selon ses proches et ses avocats.

Le 1er septembre 2021, elle a été présentée devant le procureur de la République, puis devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger qui l’a placée sous mandat de dépôt. Elle est poursuivie en vertu de l’article 87 bis du code pénal qui prévoit des peines allant de 10 ans d’emprisonnement à la perpétuité et à la peine de mort. Elle est actuellement détenue à la prison de Kolea, wilaya de Tipaza.