Khaled Drareni en "otage": les journalistes se mobilisent - Radio M

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Khaled Drareni en « otage »: les journalistes se mobilisent

Said Djaafer | 10/03/20 08:03

Khaled Drareni en « otage »: les journalistes se mobilisent

Les journalistes continuent de signer la déclaration dénonçant la « prise en otage » de Khaled Drareni arrêté samedi dans l’exercice de son métier et maintenu en garde à vue pour la troisième nuit consécutive au commissariat de Cavaignac, à Alger.

235 journalistes avaient signé la déclaration et le nombre de signataires continuent d’augmenter. La profession est choquée et indignée par ce qu’elle considère comme une agression caractérisée et injustifiée contre l’exercice libre du métier de journaliste. La déclaration qui dénonce avec force une « prise en otage » de Khaled Drareni et réclame sa  » libération immédiate et inconditionnelle » a été également signée par 13 médias.

« Nous affirmons avec la plus grande vigueur que la couverture des manifestations populaires fait partie, totalement et sans aucune limite, de notre activité professionnelle. Le journalisme n’est pas un crime. La protection de nos outils de travail (téléphone mobile) et de nos sources est prévue par la loi. La dérogation à cette protection obéit à des règles qui ne prévoient pas la privation de liberté du journaliste » lit-on dans la déclaration.

Les journalistes vont organiser ce mardi un nouveau sit-in, le troisième depuis l’arrestation de Khaled Drareni, devant le tribunal de Sidi M’Hamed où il doit être à nouveau être entendu.

Au plan international, Reporters sans frontières (RSF), la fédération internationale des journalistes (FIJ) et le Committee to protect journalists (CPJ) ainsi que le Conseil de Genève des droits de l’Homme et de la justice ont appelé à la libération immédiate du journaliste.

Pour les journalistes signataires, Khaled Drareni n’a fait qu’exercer son métier et il a légitimement le droit de protéger ses sources et de ne pas se soumettre à des injonctions de ne pas travailler venant d’appareils sécuritaires. Les journalistes sont mobilisés car à travers Khaled Drareni et d’autres, c’est la possibilité même d’exercer dignement et librement leur métier qui est frontalement attaquée.

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