Conséquence directe du confinement, les algériens utilisent moins souvent leurs voitures, et vont donc moins souvent à une station d’essence pour faire le plein de carburant. Cette situation a une conséquence directe sur la Société nationale de commercialisation de produits pétroliers dont le chiffre d’affaires a fondu comme neige au soleil de 50% a reconnu Djamel Cherdoud, responsable de la communication de l’entreprise à l’APS.
La chute de la demande touche les essences pour automobile (Normal, Super et Sans Plomb), Gasoil, Sirghaz (GPlc), cmais également les carburants destinés à l’aviation et la marine, ainsi que sur les lubrifiants, le gaz butane et le bitume, a précisé le cadre de chez Naftal.
Ainsi, la consommation des essences pour automobile (Normal, Super et Sans plomb), est passée de 10.553 tonnes métriques (t) le 13 février 2020 à 6.157 t, soit une baisse de 42%, d’après les chiffres fournis par M Cherdoud.
A la même période de comparaison, la demande sur le Gasoil a chuté de 29.984 t à 16.955 t, soit un recul de 43%, celle du Sirghaz (GPLc) de 2.197 t à 1.259 t, soit 43%, tandis que celle des lubrifiants (huiles) est passée de 424 t à 163 t, soit une baisse de 61%.
S’agissant des carburants destinés au transport aérien, la baisse de la consommation a atteint un taux de 87 %, le volume ayant baissé de 1.997 t à 265 t, tandis que le gasoil destiné à la marine est passé de 228 t à 47 t commercialisées, soit un recul de 79%.
Pour le fioul BTS, également utilisé par les bateaux, Naftal a enregistré une baisse de la demande à hauteur de 74%, soit un recul de 582 t à 150 t des quantités commercialisées.
La vente du bitume, matériau utilisé notamment dans les projets de l’habitat et les travaux publics, a aussi reculé de 1.770 t à 974 t, soit une diminution de 45%, tandis que la baisse des ventes du gaz butane (bouteilles conditionnées) a connu un recul 19%.
La chute de la consommation a permis à l’entreprise de consolider ses réserves que ce soit de GPL (90%) ou pour les carburants (83%)., une situation qui exclut à long terme toute éventualité de pénurie.
Avec ces niveaux de stocks, et les volumes des raffineries locales qui continuent à produire, « l’Algérie n’aura pas besoin d’importer les carburants pendant une bonne période », a déclaré le directeur de la communication de Naftal.
Baisse
En plus du confinement sanitaire de la population, la suspension des moyens de transport, publics et privés, ainsi que l’arrêt du transport aérien et maritime mondial, vont faire durer la baisse de la consommation des produits pétroliers.
Le recul des quantités commercialisées durant la première dizaine du mois d’avril (du 1er au 11 avril) avoisine et dépasse parfois, en termes de volume, celui enregistré durant la totalité du mois de mars (du 1er au 31 mars), alors que dans le même temps la consommation des essences pour automobile a reculé de 106.703 t, soit 10% du 1er au 31 mars, alors que le déclin était de 175.232 t, soit 44% uniquement du 1er au 11 avril.
La demande sur le GPL a aussi connu la même tendance, car le Sirghaz a connu une baisse de 7.512 t, soit 11%, sur la totalité du mois de mars, alors que le déclin était de 11.668 t, soit 49% durant la première dizaine du mois d’avril.
Celle du gaz Butane conditionné a enregistré une diminution de 29.985 t le mois de mars, soit 20 %, contre 8.172, soit 19 % du 1 au 11 avril.
Les carburants destinés au transport aérien et maritime ont, quant à eux, enregistré une baisse de 30.732 t du 1er au 31 mars, soit 36 %, tandis que leur consommation a reculé de 67% et de 30 %, respectivement pour ceux du transport aérien et maritime, du 1er au 11 avril.S’agissant des les lubrifiants, le recul était de 627 t, soit 11%, contre 1.038 t, soit 52 %, durant la même période de comparaison, tandis que la demande sur le bitume a diminué de 58 % du 1 au 11 avril.