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La journaliste Kenza Khatto devant le juge ce mardi

Radio M | 24/05/21 16:05

La journaliste Kenza Khatto devant le juge ce mardi

Le procès de la journaliste Kenza Khatto, aura lieu demain mardi 25 mai, au tribunal Sidi M’hamed. La journaliste de RadioM, comparaitra libre devant le juge, pour trois chefs d’inculpation : « incitation à attroupement non armé», « outrage à corps constitué » et « atteinte à l’unité nationale », selon son avocate Me Zoubida Assoul.

Brutalement interpellée par la police vendredi 14 mai à Alger, lors de la 117e marche populaire du Hirak, alors qu’elle était en mission de couverture, Kenza Khatto a été placée en garde à vue dans la soirée.

Mise au secret pendant 24 heures, privée de ses lunettes de vue cassées, contrainte à minuit passée de mettre son empreinte au bas d’un procès verbal qu’épuisée, elle n’a pas pu lire correctement et enfin auscultée par un médecin en présence -en infraction- d’un officier de la police judiciaire, Kenza verra sa garde à vue prolongée de 24 heures deux fois de suite. Ce n’est que le mardi 18 mai qu’elle sera présentée en comparution immédiate, devant le juge, qui décida de sa remise en liberté, avec programmation du procès.

Une large mobilisation a suivi son arrestation et son placement en garde à vue. Des journalistes, des militants des droits de l’homme et des partis politiques ont exprimé leur « indignation » et réclamé sa libération.

L’interpellation de Kenza Khatto, faut-il le rappeler, est intervenue au moment où les autorités semblent avoir décidé de neutraliser par la terreur, les journalistes qui continuent de faire écho, dans le cadre de leur travail, des marches populaires en rapportant fidèlement les faits.

D’ailleurs, une quinzaine de journalistes  et photographes ont été arrêtés et/ou retenus le 14 mai, dont Lynda Abbou de Radio M, Khaled Drareni présentateur du CPP de RadioM et Sidahmed Belouchrani, photographe de RadioM et Maghreb Emergent, puis libérés aux abords du couvre feu.

Une violente répression policière a été exercée contre les manifestants lors du 118e vendredi, dans une vingtaine de wilayas. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), dont certaines ont été mises sous mandat de dépôt.

Dans sa démarche visant à en finir avec le Hirak et faire passer sa feuille de route électorale du 12 juin prochain,  le pouvoir a décidé de soumettre les marches populaires à « une déclaration » préalable des organisateurs auprès de l’administration, avec précision de l’itinéraire, de l’heure et des slogans qui seront scandés.