Une fois de plus, la question épineuse des indemnités des députés relance la controverse et attise le courroux populaire. Loin de faire preuve de retenue, les élus de la nation persistent à réclamer avec insistance une revalorisation substantielle de leurs émoluments, malgré les signaux d’alarme d’une économie en berne. 

Le président de l’APN, Brahim Boughali, annonce d’ores et déjà une révision imminente des indemnités parlementaires, inchangées depuis deux décennies. Un timing pour le moins mal choisi alors que de larges pans de la population affrontent une érosion de leur pouvoir d’achat.

Les justifications avancées par les députés pour asseoir leurs prétentions salariales confinent à l’aberration. Invoquer la nécessité de moyens conséquents pour mener à bien leurs missions relève de l’argumentation fallacieuse lorsqu’on constate le train de vie confortable dont jouissent déjà les élus.

En réalité, ce sont bien les intérêts individuels qui priment sur la raison d’État. Les parlementaires de cette 9ème législature, dont le mandat s’achève en 2025, semblent mus par un seul objectif : se garantir des acquis financiers plantureux avant de céder la place.

Les revendications évoquées en disent long sur l’avidité qui anime certains représentants du peuple. Hausse exorbitante du point indiciaire, alignement sur les salaires mirobolants des députés de l’immigration… Autant de signaux inquiétants d’une soif intarissable de prébendes et de privilèges.

Alors que les ménages peinent à boucler les fins de mois, que les services publics essentiels agonisent par manque de financements, l’obstination des parlementaires à exiger toujours plus de compensations financières suscite l’incompréhension, voire l’indignation générale.