Alors que les tensions internationales se sont exacerbées avec la guerre en Ukraine, le président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé l’attachement indéfectible de l’Algérie à sa politique de non-alignement, pilier séculaire de sa diplomatie.
“L’Algérie ne sera jamais un satellite d’aucune puissance”, a martelé mercredi le chef de l’État dans un discours prononcé lors de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale, soulignant que “celui qui pense qu’il peut satelliser l’Algérie se trompe”.
Loin d’être une posture circonstancielle, ce principe de non-alignement est profondément ancré dans l’histoire diplomatique algérienne. Dès sa création en 1958, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) en a fait le socle de sa politique étrangère, quatre ans avant même l’indépendance.
Durant la Guerre froide, Alger a ainsi maintenu ses distances avec les deux blocs antagonistes de l’Ouest et de l’Est, préservant cette neutralité malgré les tentatives d’alignement des deux superputssances américaine et soviétique de l’époque.
Après 1991 et l’avènement d’un monde unipolaire sous l’hégémonie des États-Unis, ce leitmotiv a perduré. L’Algérie a continué à revendiquer son indépendance et son libre-arbitre sur la scène internationale, échappant à toute forme de satellisation dans les alliances géopolitiques et militaires.
Aujourd’hui, face à la recrudescence des tensions entre Moscou et les Occidentaux autour du conflit ukrainien, Alger reste inébranlablement fidèle à ces principes fondateurs. Membre du Mouvement des non-alignés, l’Algérie refuse toujours de prendre parti, comme l’a rappelé Tebboune : “Nous n’alignerons jamais”.
Cette constance reflète l’attachement viscéral du pays au droit des peuples à l’autodétermination, condition sine qua non de sa souveraineté chèrement acquise. Une ligne de conduite indépendante qui, au-delà des enjeux géostratégiques du moment, s’inscrit dans un héritage historique vieux de 65 ans.