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L’ARAV veut mieux encadrer le traitement des affaires d’enlèvement

Radio M | 06/11/20 17:11

L’ARAV veut mieux encadrer le traitement des affaires d’enlèvement

C’est ce qu’a révélé le représentant de l’ARAV, Ammar Bendjada lors de la réunion de la commission des Affaires juridiques et administratives et des libertés de l’APN, consacrée au débat du projet de loi sur la protection contre les crimes d’enlèvement,. Il a annoncé que le gendarme des médias concocte un protocole d’action avec les médias audiovisuels pour « définir les normes et procédures à suivre dans la couverture médiatique des affaires d’enlèvement ».

En gros, l’ARAV veut que dorénavant les journalistes ne s’appuient que sur les informations transmisses par le procureur de la République dans les affaires d’enlèvement, afin « d’éviter toute entrave au déroulement de l’enquête ou des investigations », a expliqué M Bendjada

Le représentant de l’ARAV a également préconisé de « réguler » l’utilisation de photographies lors de la couverture médiatique des crimes d’enlèvement, soulignant l’impératif de « placer la sécurité de la victime d’enlèvement au-dessus de tout autre considération et intérêt ».

Il a également insisté sur l’importance d’assurer aux journalistes une « formation spécialisée » en matière de couverture médiatique des affaires d’enlèvement.

Cependant, M. Bendjada a reconnu « la difficulté de contrôler les informations liées aux crimes d’enlèvement relayées via les réseaux sociaux, ce qui a amené l’Autorité à travailler en coordination avec le ministère de la Communication afin de lui permettre (ARAV) d’élargir ses prérogatives en matière de contrôle, une démarche qu’il a qualifiée de « grand défi exigeant la conjugaison de tous les efforts pour le relever ».

Lors de cette réunion présidée par Abdelhamid Si Afif, les membres de la commission ont été unanimes à souligner le rôle « clé » des médias dans la prévention contre les crimes d’enlèvement, reconnaissant, néanmoins, qu’il s’agit d’une « arme à double tranchant ».       

« La communauté médiatique est également appelée à s’acquitter de son rôle selon des critères bien définis », a-t-il soutenu.

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, avait affirmé, mardi, lors de la présentation du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d’enlèvement d’enfants devant la commission des Affaires juridiques de l’APN, que le texte prévoyait des peines plus lourdes, allant de la perpétuité à la peine capitale.

M. Zeghmati a fait savoir que le projet de loi stipule que l’Etat se charge de la mise en place d’une stratégie nationale de prévention contre le crime d’enlèvement et de stratégies locales formulées et mises en œuvres par les organismes publics avec la participation de la société civile.