Les mesures de confinement décidées par des pays européens pour tenter de contenir la propagation de coronavirus et ses variants vire au cauchemar au Danemark, Espagne et Pays-Bas.
En Espagne, des rassemblements ont eu lieu pour dénoncer la tromperie d’un virus, qui selon plusieurs milliers de manifestants, n’existe pas. Au Danemark, ajoute la même source, des manifestations violentes ont été enregistrées contre ce qui est désormais la « dictature du semi-confinement ». Et c’est désormais au tour des Pays-Bas, pays secoué dimanche et lundi par de violents affrontements entre manifestants en colère et les forces de l’ordre, dans plusieurs villes, après l’instauration d’un couvre-feu.
Des heurts et des pillages ont eu lieu en marge des manifestations contre cette nouvelle mesure, instaurées depuis samedi pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Des incidents dignes des années noires du « hooliganisme » hollandais, ont notamment été signalés à Eindhoven, La Haye, Breda, Arnhem, Tilbourg, Enschede, Appeldoorn, Venlo et Ruremond. Les actes de « vandalisme » n’ont pas épargné un centre de dépistage du Covid-19. Ce dernier a été incendié samedi soir dans le village d’Urk, dans le nord du pays, et il a même fallu utiliser les canons à eaux pour disperser des centaines de personnes sur la fameuse esplanade des musées à Amsterdam.
Pour le Premier Ministre, Mark Rutte, ce couvre-feu doit permettre d’éviter un confinement plus drastique, alors que depuis le début de la crise sanitaire, les néerlandais n’avaient encore jamais dû justifier leurs déplacements. Depuis mars dernier, la Hollande n’a en effet jamais imposé de vrai confinement à sa population. Dans ce pays très attaché à la liberté individuelle, à l’image de la Suède, il n’y avait jusque-là que des recommandations pour faire face à la crise.
Mais la sévérité de la deuxième vague et la crainte de la propagation des nouveaux variants ont l’air de changer la donne.