Le FFS accuse le pouvoir de s’obstiner « à criminaliser l’action politique » - Radio M

Radio M

Le FFS accuse le pouvoir de s’obstiner « à criminaliser l’action politique »

Radio M | 02/07/21 18:07


Le Front des forces socialistes (FFS) a accusé le pouvoir en place de s’obstiner à « criminaliser l’action politique », suite à la mise sous mandat de dépôt du coordinateur du MDS, Fethi Gharès.

« Par la mise sous mandat de dépôt de Fethi Gheras, coordinateur national du MDS, le pouvoir s’obstine à criminaliser l’action politique, ce qui est inacceptable, et risquerait de nous renvoyer à l’ère du parti unique », écrit le plus vieux parti de l’opposition, ce vendredi 2 juillet, dans un communiqué. Le FFS constate que le pays « connait une gestion ultra-sécuritaire des affaires nationales », laquelle est caractérisée, dit-il, « par une atteinte systématique aux libertés, en recourant à la répression pour faire taire toutes les voix qui appellent au changement ».

Le parti avertit que « l’autoritarisme ne servira nullement les aspirations nationales et populaires à la démocratie et la construction d’un État de droit ». Mais bien au contraire, il « exposerait la cohésion sociale au péril et alimenterait toutes les formes d’extrémisme », met-il en garde appelant « à la libération des détenus d’opinion ».

Tout en condamnant « toutes les pratiques qui visent à spolier les libertés et à priver les Algériens de leurs droits, civiques et politiques », le FFS condamne aussi « les discours qui sèment la haine dans la société et qui portent atteinte à l’unité nationale ».

Abordant la crise que vit l’Algérie, le parti considère que « le reniement du caractère politique de la crise algérienne vise à rééditer les anciens scénarios qui ont privé notre pays de plusieurs opportunités pour le changement ». Devant cette situation, le FFS réitère son appel à « un dialogue global et inclusif entre toutes les forces vives de la société » dans un cadre qui soit « apaisé et consensuel, où toutes les parties seraient empreintes d’esprit de responsabilité, en prenant en considération la réalité du pays et les données politiques actuelles à l’échelle intérieure et extérieure ».

Pour le parti, le dialogue « est la seule voie pour l’édification d’un État national et démocratique », et est « un bouclier contre tout plan qui mène à l’affrontement ».

Ahmed Oulai