Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé avec virulence la condamnation par contumace de l’avocat Omar Bousaâd, membre de son Conseil national, à 6 mois de prison ferme et 500.000 DA d’amende par le tribunal de Sidi El Houari, à Oran.
Selon le parti, ce jugement rendu le 26 février 2024 sans que M. Bousaâd ne soit assigné à comparaître, intervient dans un contexte de “harcèlement sécuritaire et judiciaire” visant le militant depuis 4 ans.
“Cela a commencé par une publication injustement qualifiée d’outrage et d’incitation en mai 2021”, indique le FFS, dénonçant “l’objectif d’influencer son engagement et ses activités” en faveur des droits humains.
Violation de la loi et des libertés
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le premier secrétaire national Youssef Aouchiche a estimé que ces poursuites constituaient “une violation de la loi et une atteinte aux libertés consacrées par la Constitution”.
Affirmant la “solidarité totale” du parti, M. Aouchiche a promis de soutenir M. Bousaâd “jusqu’à sa réhabilitation”, un appui étendu à “tous les prisonniers d’opinion”.
Le FFS s’inquiète par ailleurs des répercussions de cette affaire à l’approche de la présidentielle de 2024, élection “importante” qui se déroulera dans “un contexte complexe”. De telles “pratiques” nuisent selon lui au “débat national” et la “mobilisation populaire” en exacerbant les tensions sociétales.
Contexte tendu avant la présidentielle
Cette nouvelle condamnation d’un opposant politique intervient en effet dans un climat déjà dégradé avant le scrutin de 2024. De nombreux militants des droits de l’Homme ont dénoncé ces derniers mois les atteintes aux libertés fondamentales en Algérie.
Le pouvoir se défend régulièrement en affirmant respecter la loi, tandis que ses détracteurs accusent la justice d’être aux ordres du régime. Une polémique qui promet d’alimenter une nouvelle fois les tensions dans les semaines à venir.