Le FFS rejette le référendum sur l’amendement de la constitution - Radio M

Radio M

Le FFS rejette le référendum sur l’amendement de la constitution

Radio M | 27/09/20 10:09

Le FFS rejette le référendum sur l’amendement de la constitution

Pendant deux jours, le plus vieux parti de l’opposition en Algérie a réuni son Conseil national pour se pencher sur la situation du pays. Le rendez-vous était d’autant plus crucial pour la nouvelle direction du FFS, que le parti est en bute à une grave crise interne depuis le décès de la figure tutélaire du parti, Hocine Ait Ahmed.

C’est dans ce contexte que le tout nouveau premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche a réuni son conseil national pour débattre de la situation politique du pays et le moins que l’on peut dire, est la volonté de la nouvelle direction d’inscrire le parti dans une opposition frontale avec le pouvoir. Une forme de retour aux sources, après le flirt de l’ancienne direction avec le régime, qui a été perçu par une grande majorité des militants. comme un renoncement aux idéaux du parti.

Ainsi, le Front des forces socialistes a décidé de rejeter le référendum sur l’amendement de la constitution prévue le 1 novembre car pour lui l’organisation d’une révision constitutionnel s’inscrit dans une logique de statut quo ayant pour finalité« de sécuriser le pouvoir et d’assurer le renouvellement et la pérennité du système plutôt que de sanctuariser et sécuriser la Nation en la dotant d’un socle constitutionnel incontesté et incontestable », a affirmé le parti dans son communiqué publié sur sa page Facebook.

De même, le conseil national du FFS juge que « l’élaboration de la loi fondamentale est un acte éminemment politique qui doit être l’émanation de la volonté populaire dans le cadre d’un processus politique constituant en mesure de susciter l’adhésion et la participation de toutes les forces vives de la nation » et non « à une compilation de règles juridiques » qui va aire encore rater au peuple l’opportunité d’instaurer un véritable changement et l’édification d’un Etat de droit ».

« La construction du changement et de l’alternative démocratique est avant tout un processus politique qui ne pourra aboutir que par la restauration de la confiance entre le peuple et ses institutions et la réhabilitation du politique », explique le FFS.

En réalité, le FFS ne croit pas à «une réelle volonté politique à opérer les changements nécessaires à l’émergence d’une alternative démocratique dans le pays se manifeste à travers une démarche et un agenda politique unilatéral que le pouvoir veut imposer à la société », juge-t-il.

Le Conseil national s’est penché également sur le plan économique du gouvernement. Là encore, le parti se dit préoccupé « le déficit budgétaire , la dette publique importante, la dévaluation continue de la monnaie nationale, tissu industriel et entreprises en difficulté, chômage galopant, précarité sociale qui gagne du terrain…. ».