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Le Luxembourg œuvre pour une reconnaissance européenne collective de la Palestine

La Rédaction | 09/12/19 10:12

Le Luxembourg œuvre pour une reconnaissance européenne collective de la Palestine

Selon une chaîne de télévision israélienne, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn a adressé un courrier au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans lequel il affirme que la seule manière de sauver la solution des deux Etats est de créer une « situation plus équitable » entre Israéliens et les Palestiniens.

Le Luxembourg a entrepris une action diplomatique en vue d’une reconnaissance européenne collective de la Palestine. C’est ce qu’a rapporté hier dimanche la chaîne de télévision israélienne Canal 13 citée, par The Times of Israël, qui précise que cette action se veut une réponse à la décision américaine d’abandonner la qualification des colonies israéliennes en Cisjordanie comme illégales.

Selon Canal 13, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn a adressé un courrier au nouveau chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ainsi qu’aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), affirmant que la seule manière de sauver la solution des deux Etats est de créer une « situation plus équitable » entre Israéliens et les Palestiniens. Dans ce même courrier, précise la chaîne de télévision israélienne, il a demandé l’ouverture d’un débat au sein de l’Union sur « l’opportunité d’une reconnaissance de l’Etat de Palestine par tous ses Etats membres ».

« Si nous voulons contribuer à la résolution du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens, nous ne devons jamais perdre de vue la sécurité d’Israël ni la justice et la dignité pour le peuple palestinien », a-t-il écrit dans sa lettre au chef de la diplomatie européenne.

Les Etats-Unis alignés sur Israel

Quelque 135 pays, rappelle The Times of Israel, ont reconnu la Palestine mais elle n’est toujours pas reconnue par un certain nombre d’Etats influents comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France ou l’Allemagne.

L’Europe semble craindre que le changement de position des Etats-Unis sur le caractère illégal de la présence israélienne en Cisjordanie ne signifie la faillite définitive de la solution des deux Etats qu’elle défend encore.

Pour rappel, le 18 novembre dernier, l’administration Trump a annoncé son intention de revoir la position américaine quant à l’illégalité des colonies israéliennes implantées en Cisjordanie. Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a expliqué qu’il s’agissait de réviser un avis légal du département d’Etat datant de 1978 et selon lequel ces colonies ne sont pas conformes à la légalité internationale.

Cet avis, a estimé Mike Pompeo, n’avait pas lieu d’être émis, cette question devant être tranchée, d’après lui, uniquement par la justice israélienne, laquelle, a-t-il assuré, « accepte que soit contestée la légalité de certaines colonies » et « est la mieux placée pour décider » en la matière.

Cette déclaration n’était en réalité que la confirmation de la reconnaissance américaine de fait de la légalité de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Cette reconnaissance s’est manifestée par le transfert de l’ambassade US de Tel Aviv vers Jérusalem, dans un no man’s land situé entre la partie occidentale et la partie orientale (palestinienne) de la ville, mais qui, pour avoir été occupé par Israël en 1967, est communément considéré comme faisant partie de Jérusalem-Est occupé.