Les autorités marocaines empêchent systématiquement les « rassemblements en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui » et « entravent le travail des ONG sahraouies des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé », a dénoncé l’ONG américaine Human Rights Watch dans son rapport annuel sur les droits de l’Homme.
L’organisation américaine, dans son rapport, a enregistré « la détention continue de 23 Sahraouis par le Maroc après avoir été condamné à la suite de procès inéquitables en 2013 et 2017 sur la base d’aveux forcés, sans enquête sérieuse sur leur torture physique dans les postes de police et de la gendarmerie, après les affrontements qui ont éclaté suite au démantèlement violent et sanglant par les autorités marocaines du camp de protestation Gdeim Izik près d’El-Ayoun occupé, en 2010 ».
Le rapport a indiqué également qu' »en juillet le régime marocain avait annulé la décision d’autoriser la Française Claude Mongin, l’épouse de Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui au sein du groupe Gdeim Izik, après l’avoir autorisée à entrer sur le territoire marocain pour la première fois en trente mois ».
L’ONG a également souligné que le processus de paix supervisé par les Nations Unies, entre le Front Polisario et le Maroc pour l’autodétermination au Sahara occidental, est au point mort depuis la démission de l’envoyé spécial Horst Kohler, et qu’aucun successeur n’est désigné pour le moment.
Des cas de violation ont été soulevées par de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme. Des instances parlementaires, ont également évoqué ces violences, et appelé le Royaume du Maroc à respecter les droits de l’Homme, à renoncer à confisquer le droit à l’expression, le droit à manifester pacifiquement et demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis, ce à quoi Rabat n’a pas daigné répondre jusqu’à présent.