Le père de la victime d’un lynchage à mort à Tizi Ouzou, en l’occurrence Djamel Bensmail, continue d’appeler les algériens au clame et à éviter la discorde et le discours de haine autour de l’assassinat de son fils.
Dans une déclaration à l’ENTV, le père de la victime fustige certaines prises de paroles et déclarations sur les réseaux sociaux. « J’ai vu une femme se présenter comme la mère de Djamel prendre la parole sur les réseaux sociaux. Il faut arrêter de diffuser des mensonges. La maman de Djamel n’a jamais parlé ni devant la télévision ni sur les réseaux sociaux. Elle est clame et nous appelons les algériens à rester unis et éviter la discorde », a-t-il suggéré.
« La Kabyles sont nos frères »
Plusieurs voix ainsi qu’un torrent de campagnes « haineuses » ont été déclenchées sur les réseaux sociaux, faisant preuve d’un ressentiment sans précédent contre toute une région. Celles-ci ne sont pas sans rappeller les multiples attaques récentes orchestrées contre la Kabylie par des réseaux occultes, marquées du sceau de « la Badissia Novembaria ». Récemment, les confrères d’El Watan ont rapporté que le réseau qui dirigeait ces opérations de propagande n’est autre que celui du général Wassini Bouaaza, ancien chef des services secrets du temps de Gaid Salah, et qui se trouve actuellement en prison pour des affaires de corruption.
Néanmoins, le père de « Jimmy » ne perd pas le nord et reste sur la même ligne. Il rappelle qu’il désapprouve la division des algériens et insiste sur la fraternité avec les kabyles. « On ne va pas renier les kabyles. Ils sont nos frères. Ils sont de notre sang », a-t-il martelé en insistant sur le fait que « la mort de son fils a rassemblé les algériens ».
M. Benslimane a daigner montrer à la caméra de l’ENTV ses enfants et dément les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, se présentant tantôt comme des frères de la victime tantôt comme des amis à lui. « Ne parlez pas en notre nom. Nous faisons confiance à la justice et nous n’allons pas faire la guerre. Mes fils et ma femme ne sont pas intervenus ni sur les réseaux sociaux ni sur les télévisions », a-t-il ajouté. « Nous sommes une famille révolutionnaire. Nous sommes des rassembleurs. Nous dénonçons ceux qui usurpent notre identité », a-t-il fustigé.
« Nous n’allons pas arrêter les auteurs du crime ni les juger. C’est la mission de la justice algérienne. Nous accepterons les décisions de la justice algérienne et nous lui feront confiance. Les auteurs de ce crime ont affaire avec la justice et c’est à la justice de trancher. Non à la revanche », a-t-il affirmé par des propos clairs qui ferment la porte à toute forme d’interprétation.
La leçon de sagesse et de dignité dont a fait preuve le père de la victime d’un des crimes les plus barbares que l’Algérie a jamais connus, de par son atrocité et sa mise en scène, doit être enseignée à nos enfants mais aussi à toutes les âmes haineuses et racistes de tous bords.
Aymen Mustapha