Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas exclu, un durcissement du confinement, si la Commission scientifique chargée du suivi de l’évolution du coronavirus en Algérie le recommanderait, a-t-il affirmé lors de son entretien accordé à France 24.

Le Président Tebboune qui avoue qu’il « s’attendait un peu à la progression » des cas de contamination regrette que les traditions « ont pris le pas sur les recommandations de la Commission scientifique » « Nous avons constaté que la progression, qui paraît à la limite acceptable, est due beaucoup plus à des contacts familiaux, mariages, circoncisions et autres… », a-t-il déploré. « Parfois quelques jeunes ne croient pas au Covid-19 tant qu’ils ne l’ont pas vu de leurs propres yeux et pensent que c’est un spectre qu’on utilise pour essayer de les empêcher de s’exprimer », a-t-il affirmé tout en souhaitant que « cela s’arrête et que les mesures prises par la Commission scientifique soient respectées par les citoyens ».

L’évolution de la pandémie en Algérie est préoccupante et le pays enregistre ces derniers jours des pics de contamination inquiétants. Le 4 juillet, l’Algérie a battu un nouveau record avec 430 nouveaux cas de contamination. Face à la situation et devant le manque de lits dans les structures hospitalières, le ministre a évoqué la possibilité de réquisitionner des hôtels.

Le Président a expliqué pourquoi il avait décidé de maintenir les frontières du pays fermées. Pour Tebboune bien que « l’environnement géographique a opté pour le déconfinement total », l’Algérie craint de voir les cas de contaminations « s’élever encore plus ». « Toute personne qui entre en Algérie, est soumise durant 14 jours à un confinement total »,a rappelé le Président.