Premier parti politique à réagir aux graves dérapages qui se sont produits la veille, vendredi 27 décembre, dans plusieurs villes du pays, le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) « dénonce et condamne cette répression et l’attitude irresponsable » du pouvoir. Un pouvoir, ajoute le rcd, « qui persiste dans le déni en mettant les moyens de l’Etat au service d’une bande maffieuse au lieu de décréter la satisfaction des revendications des populations qui rythment toutes les marches pacifiques depuis février 2019. »

Le RCD note qu il « n’a pas fallu plus d’une dizaine de jours pour que « la main tendue » au Hirak tombe à bras raccourcis sur des manifestants pacifiques dans plusieurs villes du pays. »

Le RCD relève qu' »à Annaba, Oran, Constantine ou Bordj Bou Arreridj, des marcheurs ont été agressés par des meutes de baltaguias , sous escorte policière. »

Pour le parti de Mohcine Belabbas, « le timing de cette opération n’est pas fortuit. Comptant sur une baisse de la mobilisation qu’induirait le matraquage médiatique subi par les citoyens à l’occasion des funérailles de l’ex chef de l’Etat major et de la désignation d’une façade civile au pouvoir réel, le tout dans une période de vacances scolaires et universitaires, les apprentis sorciers du système pensaient « nettoyer » quelques groupes de téméraires pour commencer à neutraliser la rue. »

Le RCD salue, par ailleurs, la très forte mobilisation citoyenne à travers tout le pays et l’attachement des marcheurs au caractère pacifique du mouvement populaire.