Réuni jeudi en Conseil national, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dressé un constat sévère de la situation politique en Algérie, à l’approche des élections. Selon le parti d’opposition, « aucune amorce ou même annonce de dégel du glacis autoritaire et liberticide » n’est en vue de la part du « pouvoir de fait ».
Le RCD pointe un « champ politique et médiatique »qui « continue à être verrouillé », ainsi que la persistance de « dizaines de détenus politiques et d’opinion » dans les geôles du régime. Autant d’ « entraves » au débat démocratique et au « choix par le peuple souverain de la politique à conduire », qui devraient caractériser les échéances électorales selon le parti de Mazouz.
Sur le plan socio-économique également, le Conseil national dresse un tableau sombre. Chute du pouvoir d’achat, départs massifs de compétences à l’étranger, crise sociale chez les étudiants… Autant de signes inquiétants que le RCD impute à la « politique exclusive de distribution de la rente » et au « maintien du système des privilèges » par le pouvoir en place.
Estimant que « le marasme économique et le climat délétère » sont de la « responsabilité exclusive » des autorités, le parti réitère son appel à une sortie de crise basée sur « l’unité » nationale et « la mobilisation » citoyenne. Afin d’instaurer enfin les conditions d’un débat démocratique permettant de « faire émerger une voie de sortie » pour le pays.