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Le RCD monte au créneau contre “la répression” visant les avocats des détenus en Algérie

Radio M | 30/04/24 12:04

Le RCD monte au créneau contre “la répression” visant les avocats des détenus en Algérie


Dans un communiqué 
publié ce mardi, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) dénonce la poursuite des intimidations et la répression contre les avocats engagés au sein du collectif des détenus politiques et d’opinion en Algérie. Un réquisitoire corrosif émanant de Maître Yamina Allili, secrétaire nationale chargée des affaires juridiques.

La formation politique tire la sonnette d’alarme face à un cycle répressif qui ne semble épargner aucun défenseur des libertés fondamentales. “Après les poursuites judiciaires engagées contre les avocats Sofiane Ouali, Mahdi Zidane et d’autres, ainsi que l’interdiction de quitter le territoire prononcée à l’encontre de plusieurs membres du barreau”, les autorités ont poursuivi leur offensive “en convoquant Maître Toufik Belala pour un interrogatoire mené par les services de sécurité de Bir Mourad Rais. Ceux-ci sont allés jusqu’à lui confisquer son téléphone portable, pourtant un outil indispensable à l’exercice de sa profession”, pointe le texte.

Pour le parti, il s’agit d’une atteinte majeure aux principes démocratiques les plus élémentaires. “Le droit à une défense juridique équitable est un pilier fondamental de tout système démocratique respectueux des droits de l’homme”, martèle le communiqué, accusant le “régime en place de bafouer les droits de ces avocats” mais aussi ceux “des détenus et non détenus à une représentation légale adéquate”.

La formation, qui “fait du respect du droit un principe immuable d’une justice indépendante”, exige des autorités “la fin immédiate de la répression contre les avocats du collectif des détenus d’opinion”, le “respect de l’indépendance de la profession juridique” et la garantie d’un “environnement sûr”pour “l’exercice de la défense des droits de l’homme”.

Enfin, le RCD salue “les avocats qui luttent courageusement pour la justice et les droits en dépit des pressions”. Et réaffirme son “engagement à soutenir la promotion de la démocratie, l’État de droit et les libertés fondamentales”.

Ce réquisitoire musclé illustre la crispation ambiante autour des questions de libertés publiques en Algérie. Et la réponse déterminée d’une partie de la société civile, décidée à ne pas laisser les garde-fous juridiques et démocratiques s’effriter davantage.