Le Parti des travailleurs ne reconnait pas le taux de participation final annoncé par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Le chiffre de plus de 30% de votants pendant les législatives du 12 juin dernier n’est pas crédible. C’est ce que semble dire le communiqué du parti de Luisa Hanoune qui considère que les taux annoncés à 16h, soit 14,7 % nationalement et moins de 5% à l’étranger, « correspondaient effectivement, à la fin de l’opération de vote ». « Le Secrétariat du Bureau politique considère que les résultats annoncés par l’ANIE en fin de journée faisant état d’un taux de participation de 14,7% nationalement et moins de 5% à l’étranger, correspondaient effectivement, à la fin de l’opération de vote », lit-on dans un communiqué du Secrétariat du Bureau politique du PT publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire.
La formation algérienne de gauche a salué également « une abstention sans précédent » de « l’écrasante majorité » des algériens. Pour le PT, cette « défiance claire à l’égard de toute opération politique visant à sauver le système honni hérité du modèle de parti unique contre lequel s’est soulevé le peuple en février 2019 », confirme « sa capacité (peuple) de discernement, son patriotisme et son attachement à son droit de décider de son sort souverainement et librement. »
Dans le même sillage, Le parti des travailleurs estime que « l’écrasante majorité vient de décréter que le système en place depuis 1962, avec la même nature, les mêmes pratiques et dont les politiques qui ont ruiné le pays sont approfondies, doit partir pour que puisse s’exercer la plénitude de la souveraineté du peuple. »
Malgré la répression du hirak et son déclin depuis, le PT affirme que « le processus révolutionnaire du 22 février 2019 est bel et bien vivant ». « Ce rejet massif du scrutin traduit sur le terrain électoral la colère grandissante de la majorité du peuple plongée de plus en plus dans la pauvreté voire la misère pour de très larges couches », ajoute le communiqué du PT. « Cette colère est la continuation des mobilisations ouvrières, populaires et de jeunes, des couches moyennes laminées, c’est la continuation des grèves des travailleurs et fonctionnaires, dans tous les secteurs, … c’est l’expression de la colère des étudiants confrontés au démantèlement de l’université. C’est l’expression de la colère de toutes les couches sociales victimes d’une véritable descente aux enfers depuis le confinement dit sanitaire, comme c’est le cas du retour en force de la tragédie de la Harga », s’indigne-t-il.