Les algériens ont signalé aux autorités près de 1700 affaires de corruption, en 2019.

Lors de son passage au Forum de la Radio Chaîne 1, le président de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, a encouragé les algériens à continuer à signaler les affaires de corruption, tout en soulignant que les dénonciations doivent se faire « sur la base d’un cadre spécifique. » « Il est, par conséquent, important de se conformer à un plan de signalement organisé », a-t-il affirmé.

Il faut dire que depuis le 18 septembre, la justice a été instruite par le président Tebboune de « ne plus tenir compte des lettres anonymes dans les poursuites judiciaires. » Le président estimant que les dénonciations anonymes ont paralysé des pans entiers de l’activité des administrations et des entreprises publiques, à cause de la crainte, la peur et l’angoisse d’être poursuivi sur la base d’une simple lettre anonyme.

Toute fois, M Kour assure que les lanceurs d’alerte bénéficieront naturellement de la protection des services concernés et a annoncé que la création prochaine du réseau national pour l’intégrité, dont la mission est la « sensibilisation aux risques de la corruption dans la société, fera office de passerelle pour toute personne désireuse « de signaler un quelconque abus ou dépassement ».

Le président de l’ONPLC a, en outre, estimé que le citoyen « doit impérativement s’impliquer dans la lutte contre la corruption à son niveau». Il conviendra, cependant, que cela exige l’application réelle et effective de certaines mesures qui permettront à ce dernier « d’avoir facilement accès à l’information au niveau des différentes administrations étatiques ». C’est d’ailleurs, dit-il, l’une des propositions mises en avant par l’organe qu’il représente.