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Les partis du PAD appellent à « disqualifier » les législatives du 12 juin

Radio M | 02/06/21 16:06

Les partis du PAD appellent à « disqualifier » les législatives du 12 juin

Les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), ont appelé les algériens à rejeter les élections législatives du 12 juin. « Face à un pouvoir qui veut en faire une bataille décisive pour sa pérennité, le PAD appelle les Algériennes et les Algériens à disqualifier le simulacre électoral du 12 juin par un rejet résolu, pacifique et massif », écrivent, ce mercredi 2 juin, les acteurs du PAD, dans une déclaration.

Pour eux, en faisant de l’échéance du 12 juin « un ultimatum », le pouvoir « entend exiger du peuple algérien de se résigner au retour à l’ordre ancien ». « En réalité, il s’est lui-même piégé car il prouve son absence de volonté politique et son incapacité à transcender ses privilèges et accepter le changement démocratique », admettent les animateurs du PAD (RCD, PT, PST, UCP et LADDH).

C’est pour la première fois que les partis du PAD passent au stade d’appel au rejet lancé en direction du peuple, en pleine campagne électorale. Auparavant, ils s’étaient contentés d’exprimer leur position. Interdits de tous les espaces publics, les partis d’opposition ne se font pas tellement entendre dans cette conjoncture préélectorale.

Le rejet des législative constitue, estiment-ils, « le meilleur moyen de rapprocher et rendre incontournable l’heure d’une transition démocratique indépendante et d’un processus constituant souverain permettant au peuple d’exercer effectivement sa souveraineté ».

Analysant la situation générale que traverse le pays, le PAD trace un tableau des plus sombres. D’emblée, il parle d’une « escalade furieuse de la stratégie de répression mise en œuvre depuis avril 2019 ». « Aucune catégorie sociale n’échappe à l’arbitraire et à la violence d’Etat », feront remarquer ses membres du PAD qui évoquent  l’emprisonnement de Tebessa, Me Raouf Arslane, à travers lequel le pouvoir « proclame son cruel désir de priver les victimes de son arbitraire de leurs droits à la défense ».

Pas que. Le PAD, réagissant au cas Saadedin Merzoug, dénonce « la radiation » d’un juge « attaché à l’exercice légal et indépendant » de ses fonctions, par  un Conseil de la magistrature « dont le mandat a expiré depuis plus d’un an ». Aussi, « le harcèlement administratif » des partis et association, l’usage de l’argument terroriste pour « jeter l’anathème sur le Hirak » et la volonté du pouvoir d’aller vers « des règles pour régenter l’ouverture des comptes Facebook ou You tube », répondent à la logique du « tout répressif.

Le PAD n’omet pas, enfin, de critiquer les partis participants aux législatives. « Tournant le dos à cette réalité de plus en plus intenable, les clientèles associées au régime se sont engagées dans une course à la curée des dernières ressources du pays », assène-t-il.