L’édition 2021 du classement mondial de la liberté de la presse établi par l’ONG, Reporters sans frontières (RSF) l’ONG, classe l’Algérie dans la 146ème place.
Pour la région MENA (Moyen-Orient/Afrique du Nord), RSF n’a « constaté aucun changement majeur ». La région « conserve la dernière place au classement ».
« En Algérie (146e) et au Maroc (136e, -3), une justice instrumentalisée contribue à réduire les journalistes critiques au silence », indique RSF. Et d’ajouter qu’au Moyen-Orient, les pays les plus autoritaires, l’Arabie Saoudite (170e), l’Egypte (166e) et la Syrie (173e, +1), ont renforcé leurs pratiques de musellement de la presse et réaffirmé leur monopole de l’information à la faveur de la crise sanitaire.
La presse nord africaine de plus en plus muselée
Selon RSF, « les pressions persistantes exercées à l’encontre des journalistes et des médias en Afrique du Nord maintiennent trois pays de la région (Algérie, Maroc et Libye) dans les zones rouge et noire de la carte de la liberté de la presse en 2021, c’est-à-dire où la situation est considérée comme difficile, voire très grave pour l’exercice de la profession – alors que les citoyens de la région n’ont de cesse, depuis les révolutions de 2011, de réclamer davantage de liberté de la presse et un accès plus libre à l’information ».
« Arrestations arbitraires, procès à répétition, détentions provisoires sans fin, procès régulièrement reportés… Le harcèlement judiciaire des journalistes est devenu une méthode de répression récurrente dans la région. En Algérie (146e), le cas du directeur du site d’information Casbah Tribune, Khaled Drareni, également correspondant de TV5 Monde et de RSF, a révélé au grand jour l’instrumentalisation de la justice », relève RSF.