La recul de la démocratie s’est accéléré en Algérie durant l’année 2020, a souligné l’indice mondial de la démocratie de l’EIU.
Avec un score de 3,77, l’Algérie passe de la catégorie « démocratie hybride » à la catégorie « régime autoritaire » de laquelle elle s’était sortie en 2019. Même constat au Burkina Faso et au Mali qui occupent désormais les 26e et 23e places africaines (116e et 111e places mondiales).
Elle arrive à la 25è position en Afrique et à la 115è au monde, l’Algérie se classe dans la catégorie des pays où la démocratie recule.
Comme les années précédentes, seule l’île Maurice se classe dans la catégorie « pleine démocratie », mais le pays a enregistré une détérioration de son score qui passe de 8,22 à 8,14, ainsi qu’une baisse de sa place dans le classement mondial. Désormais, plus de la moitié des pays de la région subsaharienne sont considérés comme des régimes autoritaires.
D’après l’EIU, le recul de la démocratie sur le continent africain en général est essentiellement dû à la situation sécuritaire qui s’est détériorée dans plusieurs pays, et à la pandémie de covid-19. L’avancée du djihadisme en Afrique de l’Ouest, notamment, a entraîné une déstabilisation des Etats qui ont eu de plus en plus de mal à contrôler leurs territoires. « Cela a entraîné une détérioration des critères pertinents pour plusieurs pays dans la catégorie fonctionnement du gouvernement », indiquent les experts de l’EIU.
Parmi les plus grosses chutes au classement mondial, on note celle du Togo dont le score baisse à 2,80 lui faisant perdre 15 places. Il passe ainsi de la 126e place mondiale (31e africaine) à la 141e place mondiale (39e africaine). Une situation qui serait essentiellement due selon l’EIU à « une élection profondément entachée d’irrégularités et la répression de l’opposition qui s’en est suivie ». Le Mali enregistre quant à lui la deuxième plus grosse chute au classement, avec 11 places perdues.