Un litige juridique entre la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) et l’entreprise espagnole Tecnicas Reunidas va emmener cette dernière à verser une demande de 1,553 milliard d’euros au groupe pétrolier algérien. Selon le journal espagnol, El Diario, une grande partie de cette somme provient de litiges avec des clients et des fournisseurs de Tecnicas Reunidas, dont 760 millions d’euros sont réclamée par Sonatrach.

Au cœur du conflit se trouve le projet Touat Gaz en Algérie, où Tecnicas Reunidas aurait manqué à ses obligations contractuelles. Initialement, Sonatrach réclamait 92 millions d’euros pour des manquements liés à ce projet, mais en 2023, cette somme a augmenté de manière spectaculaire à 760 millions d’euros pour des « manques à gagner », selon l’autre média espagnol, El Confidencial.

Tecnicas Reunidas, dans sa défense, soulève des tensions politiques entre l’Algérie et l’Espagne, suggérant que cela pourrait influencer la position de Sonatrach dans le litige. Cette dimension politique complexifie encore davantage les négociations et les perspectives de résolution du litige.

A cet effet, le différend entre Sonatrach et Tecnicas Reunidas est un exemple des complications possibles dans les relations d’affaires internationales, où les questions politiques peuvent interférer avec les litiges commerciaux. Cette affaire soulève des questions importantes sur le fonctionnement des entreprises étrangères présentes en Algérie, notamment la multitude de litiges engagés contre les groupes publics.

Il faut rappeler qu’en 2023, Sonatrach a perdu un litige international contre le groupe espagnol Villar Mir auquel la société nationale a été condamnée à payer 129 millions d’euros.