Le ministre de l’Energie, président de la Conférence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohamed Arkab, a affirmé, lundi, que lors des prochaines réunions des pays producteurs de pétrole, il sera pris en compte les activités de production dans les principaux gisements de pétrole libyens, a affirmé M. Arkab lors d’une rencontre avec la presse internationale organisée par visioconférence et à laquelle ont pris part les les ministres russe et saoudien de l’Energie, Alexander Novak et Abdelaziz Ben Salmane,
« nous examinerons toutes ces questions dans le cadre de nos mécanismes, notamment le comité ministériel mixte de surveillance et il est certain que ce dernier développement sera pris en compte lors de ses prochaines réunions », a-t-il répondu, tout en se félicitant de la reprise de la production libyenne.
« On est d’accord avec la partie libyenne sur toutes les décisions prises dans le cadre de l’OPEP et l’OPEP+ », a-t-il ajouté, précisant que la Libye y a pris part en formulant des propositions.
Des mesures supplémentaires seront prises si nécessaire
Sur la décision de prolonger la réduction de la production de pétrole décidée par les pays pétroliers, le ministre algérien de l’énergie juge que cette démarche est de nature à accélérer « la relance du marché pétrolier et à décélérer la cadence de stockage, en contribuant positivement à la structuration du marché ».
Il a estimé, en outre, que les décisions prises lors des réunions de samedi « confirment encore une fois l’importance majeure de la coopération et du multipartisme face à la récession économique sans précédant, pour la stabilisation du marché pétrolier dans l’intérêt de tous ».
Les réductions volontaires de l’Arabie Saoudite prennent fin en juin
Pour sa part, le ministre saoudien du pétrole a fait savoir que les réductions volontaires (hors parts fixées) décidées par son pays, les Emirats Arabes Unis, le Koweït et le Sultanat d’Oman ont contribué au redressement des prix, ajoutant que ces réductions se poursuivront jusqu’à juin.
Pour ce qui est des perspectives du marché pétrolier, le ministre saoudien a estimé qu’il était prématuré d’évoquer la politique de production en août, au vu des incertitudes prévalant sur les économies mondiales, notamment avec la propagation de la pandémie Covid-19.
A ce propos, Abdelaziz Ben Selmane a affirmé que l’OPEP n’avait pas besoin de s’acquitter d’un rôle proactif, d’autant que les réunions du comité ministériel mixte de surveillance permettront de se mettre au diapason des évolutions du marché, ajoutant que la réussite des dernières réductions de production était tributaire du respect des engagements pris par l’ensemble des membres, appelant les producteurs n’ayant pas respecté leurs parts fixées dans le cadre de l’accord OPEP+ durant les mois de mai et juin à remédier à ce manquement, en procédant à des réductions supplémentaires entre juillet et septembre.
Pour sa part, le ministre russe de l’Energie a estimé que « l’augmentation du volume des réductions décidées dans le cadre de l’accord OPEP+ est tributaire de la demande », affirmant que les réserves mondiales en pétrole sont encore à de hauts niveaux. Et d’ajouter « il est encore tôt de prévoir la situation en août ».