Pour la seconde fois, en l’espace de quelques jours, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), se voit interdire par les services de la wilaya de Tizi Ouzou, la tenue de son université d’été prévu ce week-end à Azeffoune. Face à cette interdiction, le RCD envisage une action en justice.
« Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie vient d’être destinataire d’une réponse interdisant la tenue de son université d’été programmée pour les 20, 21 et 22 octobre 2022 à Azeffoune » indique le parti dans un communiqué rendu public ce dimanche 16 octobre 2022.
Dénonçant « une escalade dans la voie du pire », le RCD estime que « la politique de judiciarisation de l’activité des partis et de toutes les organisations autonomes couplée à la criminalisation de l’action politique n’a pas de précédent depuis la proclamation du pluralisme, y compris pendant la décennie rouge ».
Initialement prévue les 13,14 et 15 octobre la manifestation a été reportée à ce week-end à la demande des autorités qui l’ont justifié par la tenue des elections partielles dans certaines localités de Tizi ouzou. Mais Azeffoune n’était pas concernée par ce scrutin.
Il s’agit, selon le RCD, d’un « refus non-motivé » des services de la wilaya qui intervient après une première correspondance arguant l’impossibilité de sa tenue les 13, 14 et 15 octobre (comme initialement prévu) en raison d’une élection partielle sur le territoire de la wilaya.
A ce titre, le parti dénonce un « revirement des autorités pour décider de l’interdiction d’une activité partisane, sans aucun motif légal avoué » qui s’ajoute, selon la même source, à toutes les entraves devant toute initiative qui ne trouve pas son origine dans les officines du système. Il promet une riposte prochainement.
« Ce pouvoir assume désormais ses choix de l’arbitraire et de la fermeture du champs politique légal. Une action en justice sera intentée avant d’envisager éventuellement d’autres actions », conclut le RCD.