Makri décharge Tebboune et Charfi de leur responsabilité dans la "fraude électorale" - Radio M

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Makri décharge Tebboune et Charfi de leur responsabilité dans la « fraude électorale »

Radio M | 16/06/21 16:06

Makri décharge Tebboune et Charfi de leur responsabilité dans la « fraude électorale »

Le président du Mouvement pour la société et la paix, Abderzak Makri a déchargé, ce mercredi 16 juin, le président de la république Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), de toute responsabilité dans le « trucage » des résultats des élections législatives, dont « a été victime son parti ».

« Le MSP n’accuse ni le président de la république, ni Mohamed Charfi, que nous respectons beaucoup », indique Makri lors d’une conférence de presse animé ce mercredi dans le siège du parti à la suite de l’annonce, mardi, des résultats des élections législatives.

Selon Makri, le président de l’ANIE, « ne devrait pas s’énerver », en faisant allusion au dernier communiqué de l’ANIE, sur les « allégations » de fraude annoncée le 12 juin par le MSP. Pour Makri, le MSP a « relever des défaillances dans l’opération de vote ». « Par contre, Mohamed Charfi doit répondre à nos réclamations une par une. On a essayé de l’appeler directement, il n’a pas répondu », déclare Abderzak Makri.

Le MSP, à travers son président, accuse l’administration locale et central au niveau des wilayas, qui ont failli dans sa mission d’assurer le bon déroulement des élections et leur reproche « l’inexactitude des résultats déclarés ».

Pour rappel, Abderrezak Makri a affirmé dimanche 13 juin, dans un communiqué que le MSP se trouvait « en tête de classement dans la majorité des wilayas et à l’étranger ». Le Parti islamiste a mis en garde contre les tentatives de « changer les résultats ». Une déclaration qui a déplu au président de l’ANIE, en considérant les propos de Makri comme une « atteinte à l’engagement de l’Autorité indépendante et sa transparence ».

Le premier parti islamiste en Algérie a obtenu 64 sièges. Il est arrivé deuxième après après le FLN (105 sièges) et les listes indépendantes (78 sièges), lors des législatives du 12 juin dernier. Il a doublé ainsi sa représentation à l’Assemblée populaire nationale, alors que dans l’ancien parlement, il n’avait que 34 sièges. Un résultat considéré comme « historique » par les cadres du parti.

Défaillance réglementaire et « trucage » des résultats

Selon le membre du bureau national du MSP, Abdelali Hassani, le nombre de superviseurs et représentants des parti au niveau des centres de vote est beaucoup plus inférieur à 100 000, un chiffre déclaré par le président de l’ANIE, lors de l’annonce des résultat hier mardi.

Plusieurs anomalies dans le le processus électoral, ont été relevé par Abdelali Hassani. « certain chef de centre de vote ont refusé de nous remettre les procès-verbaux de dépouillement », a-t-il regret. Et d’ajouter que « à Tlemcen, des listes, principalement indépendantes, n’ont pas obtenu le quorum nécessaire (5%). Leurs voix ont été ajouté à une liste d’un parti pour gonfler ses résultats », revèle-t-il. 

D’autre part, Hassani, a révélé à la presse également que dans la wilaya de Chlef, les PV de dépouillement dans les communes, ont été changé avant leur arrivé dans au niveau de la wilaya. D’ailleurs, le même trucage a été observés dans la wilaya de Mila ».

Il a notamment souligné que le MSP a déposé 66 réclamations au niveau d’une dizaine de wilayas.

Sur une éventuelle coalition avec d’autres parti, éventuellement islamiste pour obtenir une majorité parlemetaire, Abderzak Makri, a trouve que ce n’est pas le moment pour avancer des affirmations dans ce sens. Par contre, si des proposions sur la participation dans le prochaine gouvernement, le parti réfléchira et décidera au moment opportun.