Dans deux semaines la contestation populaire en Algérie bouclera une année de manifestations pour le changement du système. Les étudiants ont été un acteur important dans ce mouvement qu’ils ont rejoint dès le 26 février 2019, premier mardi qui a suivi la révolte du 22. Ce 51e mardi de s’inscrit, donc, dans la continuité de l’engagement des étudiants dans la contestation. Ce mardi 11 février, la manifestation des étudiants, soutenus par les citoyens, ne faiblit pas. Ils affirment qu’aucun retour à l’avant 22 février « n’est envisagé ».
Le coup d’envoi du 51ème mardi de contestation estudiantine a été donné à la Place des Martyrs. Les étudiants campent sur leur position, « la légitimité du pouvoir n’est obtenue que par approbation du peuple. Tant que les revendications du peuple ne sont pas entendues, la contestation continuera » affirme un étudiant.
Les étudiants continuent, par ailleurs, de revendiquer une période de transition. Ils demandent également à ce que l’armée se tient à l’écart des décisions politiques. Et dénoncent fortement les arrestations arbitraires.
Les étudiants n’oublient pas leur camarade de Tlemcen Nour El Houda Oggadi incarcérée à la prison de Ghazaouet, pour « atteinte à l’unité nationale » et « atteinte à corps constitué et au moral des troupes ». Ils exigent sa libération, et dénoncent « une injustice » à l’égard d’un mouvement pacifique.
Les étudiants affirment qu’ils continueront leur engagement dans le mouvement populaire, après le 22 février, car ils estiment que le pouvoir en place n’a pas été à l’écoute de leurs revendications exprimées chaque mardi depuis presque une année.