Détenu à la prison de Tiflet au Maroc, le journaliste d’investigation Omar Radi subit un traitement punitif et sévère de la part de la direction pénitentiaire, selon sa famille.

Transféré dans une cellule surpeuplée, de dix personnes, et n’ayant pas de lit ni de place, le journaliste « passe ses journées debout et le soir il cherche un endroit pour dormir », a alerté sa mère sur sa page sur les réseaux sociaux.

« Cet environnement est particulièrement nuisible à la santé d’Omar, car il souffre de la maladie de Crohn et de l’asthme. Le placer dans de telles conditions ne tient pas compte de ses besoins médicaux et exacerbe ses difficultés physiques et émotionnelles », a-t-elle ajouté.

Le journaliste, qui était en isolement avant son transfert, était déjà interdit d’écrire, de sortir pendant la promenade quotidienne avec les autres détenus ou de discuter avec eux.

Le directeur de la prison l’a même informé qu’il était « un cas spécial » et qu’il était interdit de parler politique avec ses parents au téléphone. Les parents d’Omar Radi considèrent que ce traitement dégradant et sévère n’est que des représailles de la direction pénitentiaire parce que le père d’Omar Radi a dénoncé les conditions de détention de son fils.

Journaliste d’investigation, Omar Radi s’est fait connaitre par ses enquêtes sur la corruption au Maroc. La cour d’appel a confirmé, en mars 2022, la peine de six ans de prison ferme prononcée en première instance. Poursuivi dans une double affaire « d’espionnage » et de « viol », Reporter sans frontière dénonce « une affaire montée de toutes pièces ».

La chambre criminelle de la Cour de cassation va examiner le pourvoi de la défense du journaliste le 13 juillet prochain.