Maître Mostefa Bouchachi a exprimé, vendredi, à l’occasion de la 48ème marche du Hirak son scepticisme à l’égard du “présumé dialogue” alors que le régime ne donne aucun signe d’ouverture avec la persistance des arrestations, l’interdiction aux citoyens algériens d’accéder à la capitale de leur pays, l’empêchement de l’expression divergente dans les médias publics et privés.
“Rien n’a changé en définitive, le régime s’est recyclé” et il n’y a aucun signal que l’on soit prêt à répondre aux revendications du peuple. Mais, a-t-il dit, les Algériens qui sont sortis le 22 février, vont continuer leur combat pacifique avec patience et détermination. Selon lui, il n’y aucun signe d’une volonté de “répondre” aux revendications des Algériens. Le régime refuse que le peuple soit « la source du pouvoir » mais il y sera contraint pacifiquement.
Me Bouchachi souligne qu’un régime politique qui prétend vouloir aller au dialogue doit commencer par donner des gages de sa bonne volonté. Ces gages ce “sont nos droits spoliées, notre droit à entrer dans la capitale librement, notre droit de nous adresser aux Algériens dans les médias, la libération des détenus politiques. A ce jour, il y a encore des détenus politiques et il y a d’autres arrestations. Un régime qui agit de la sorte, je ne pense pas qu’il fait preuve d’une intention véritable d’ouverture…”.
Avant d’engager des consultations ou un dialogue, le pouvoir doit donner des gages car ce sont des décisions à prendre par le pouvoir qui n’ont pas besoin de consultations. Le pouvoir n’a besoin de consulter pour libérer les détenus politiques, lever les barrages qui entravent l’accès des citoyens à Alger. Le pouvoir n’a pas besoin de consultations pour laisser les Algériens exprimer leur avis et opinions dans les médias. Quand les médias sont fermés, quand les Algériens sont empêchés d’entrer à Alger, quand les détenus ne sont pas libérés, cela veut dire que le régime n’a pas donné de gages de sa bonne volonté