L’ancien chef de gouvernement et ex-PDG de Sonatrach, Sid Ahmed Ghozali, ainsi que La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hannoune, ont plaidé cette semaine pour un Etat de droit afin de faire face aux menaces extérieures qui guettent l’Algérie.
A l’occasion du 53e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, Sid Ahmed Ghozali a plaidé jeudi en faveur d’une « union sacrée du peuple algérien » face aux défis auxquels est confronté l’Algérie. « Notre intérêt est dans l’équilibre des forces pour assurer la stabilité » a-t-il dit.
« Je suis inquiet, car, en tant que citoyen du monde, on a tous besoin de paix et de sérénité, et quand il y a un déséquilibre des forces et l’absence de contre-pouvoir, on assiste à ce qui arrive aujourd’hui », dit-il.
« J’appelle le peuple algérien à l’union sacrée. Le moment est venu pour un vrai non-alignement ; nous n’avons pas à nous embrouiller ni avec les États-Unis, ni avec la Russie, ni avec la Chine. On doit utiliser l’équilibre des forces pour assurer la stabilité et l’ordre dans le monde entier », a-t-il plaidé.
Pour lui, il faut éclairer les gens sur les enjeux. « Aucun gouvernement ou autorité politique ne pourra réussir sans la participation de la société. Les citoyens feront le lien entre leurs intérêts personnels et l’intérêt général » a déclaré Ghozali, avant d’ajouter « on ne peut pas toucher à l’Algérie, on ne peut pas toucher à l’armée sans marcher sur le ventre du peuple. Les Etats-Unis par exemple, avec leurs forces, ne peuvent rien contre un pays où le peuple protège l’armée et l’armée protège le peuple ».
Comme solution, l’ancien chef de gouvernement a proposé « l’amélioration de la gouvernance, notamment le renforcement de la justice ». « Les instruments de la gouvernance sont : la justice, la sécurité, l’éducation et la régulation économique. Sans ces instruments, il est impossible d’avancer », a-t-il dit. « Rien n’est possible dans un pays, quel qu’il soit, y compris l’Algérie, s’il n’y a pas de justice » a encore noté l’intervenant.
De son côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hannoune, a plaidé pour « plus d’ouverture du champ politique et médiatique afin d’immuniser le pays contre tous les dangers et les manœuvres de déstabilisation d’entités hostiles ».
A cet effet, Hannoune a évoqué « l’importance du respect des droits fondamentaux du citoyen afin de garantir la stabilité de l’Algérie dans ce contexte international des plus tendus ». « Il faut que le peuple exprime ses opinons. C’est quand il n’y pas de débat et quand on ignore les souffrances des masses populaires qu’on prépare le lit à l’anarchie et à la déstabilisation », a-t-elle martelé.