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Mise en demeure du RCD par le ministère de l’Intérieur : la LADDH dénonce

Rédaction | 07/01/22 15:01

Mise en demeure du RCD par le ministère de l’Intérieur : la LADDH dénonce

Le parti politique de l’opposition, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a été mis en demeure hier soir par le ministère de l’Intérieur après avoir abrité dans son bureau national une réunion du Front contre la répression et pour les libertés. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), qui fait partie dudit front, dénonce cet « harcèlement » dans un communiqué rendu public ce vendredi 7 janvier 2022.

L’administration exige à ce que ces réunions soient soumises à des autorisations préalables, octroyées par ses services, et juge que ces mêmes activités sont contraires aux attributions du parti.

Pour la LADDH, ce qui est arrivé « est une atteinte manifeste aux libertés publiques et démocratiques alors que la liberté de réunion, d’organisation et de manifestations pacifiques, est consacré par la constitution et sur simple déclaration, alors que le pays s’apprête à recevoir la visite du rapporteur spécial de L’ONU sur la liberté de réunion d’organisation et de manifestations pacifiques prévue en septembre prochain ».

La ligue trouve aussi que cette mise en demeure, qui «n’est pas une première ou un fait isolé, s’inscrit clairement dans une campagne plus large qui vise plusieurs partis politiques PST, UCP et organisations de la société civile RAJ , SOS Bab El Oued, RPJA, (qui sont)  victimes d’harcèlement multiples et menacés de dissolution ».

« Que dira la cour constitutionnelle au sujet de cette dérive, que dira le gouvernement lors de cette visite et devant son prochain examen UPR de l’ONU ? » s’est interrogé le vice-président de ladite ligue, Said Salhi, qui a signé le communiqué.

Tout en exprimant sa pleine solidarité avec le RCD, la LADDH  appelle « au respect du droit national et des conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Elle réitère sa demande de l’arrêt de la répression, de l’ouverture des champs politique, associatif, syndical et médiatique ainsi que la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et des journalistes ».