Moataz Azaïza, jeune journaliste palestinien, lauréat du Prix Liberté 2024 - Radio M

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Moataz Azaïza, jeune journaliste palestinien, lauréat du Prix Liberté 2024

Radio M | 08/06/24 10:06

Moataz Azaïza, jeune journaliste palestinien, lauréat du Prix Liberté 2024

 seulement 25 ans, Moataz Azaïza, journaliste palestinien couvrant le conflit à Gaza, a été désigné lauréat du Prix Liberté 2024 par plus de 14 000 jeunes votants à travers le monde. Un hommage à son combat en faveur de la liberté de la presse et du droit à l’information dans une région meurtrie par les affrontements.

Né à Gaza, ce jeune photojournaliste s’est d’abord fait connaître en partageant des instantanés de la vie quotidienne dans l’enclave palestinienne. Mais c’est sa couverture du conflit israélo-palestinien qui lui a valu une reconnaissance internationale. Ses clichés saisissants, témoignant des réalités vécues par les populations sous les bombes, ont été salués par des récompenses prestigieuses comme celle de GQ Middle East en 2023.

Dans un contexte où l’accès à Gaza est très restreint pour les journalistes étrangers, Moataz Azaïza s’est senti “investi d’une cause : témoigner au monde entier et en temps réel” de cette crise humanitaire. Son compte Instagram a ainsi gagné des millions d’abonnés en quelques mois, ses images faisant le tour du globe et étant même distinguées par le célèbre Time Magazine.

Récemment contraint de quitter Gaza en raison des restrictions imposées par Israël, le jeune lauréat continue néanmoins de se battre pour la liberté de la presse, alors que le conflit a déjà coûté la vie à 85 journalistes. “Ce prix met en lumière tous ces combats”, a souligné Patrick Chauvel, président du jury du Prix Liberté.

Doté d’une récompense de 25 000 euros, ce prix décerné par la région Normandie récompense chaque année une personnalité ou une organisation engagée pacifiquement pour les droits humains. Moataz Azaïza rejoint ainsi le palmarès aux côtés de figures comme Greta Thunberg, primée en 2019 pour son militantisme pour le climat.

Si son travail est aujourd’hui célébré, c’est aussi un hommage rendu à tous ces journalistes qui, au péril de leur vie, continuent de porter un regard essentiel sur les zones de conflit pour informer le monde.