L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a répondu au président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui a revendiqué la victoire de son parti aux législatives du 12 juin.
« Des déclarations et des communiqués émanant de certaines parties habituées à ce genre de pratiques, sans fondement ni crédibilité, portent atteinte à l’engagement de l’Autorité indépendante et sa transparence reconnus à l’intérieur comme à l’extérieur », écrit ce dimanche, l’ANIE dans un communiqué.
Les mêmes déclarations, ajoute l’Autorité que dirige Mohamed Charfi, « font croire qu’elle (Anie, NDLR) est incapable de protéger les voix des électeurs et appellent le président de la République à assumer ses responsabilités, dans une expression empreinte de menaces et d’avertissement ».
Un peu plutôt dans la matinée, Abderrezak Makri a affirmé dans un communiqué laconique que le MSP se trouve « en tête de classement dans la majorité des wilayas et à l’étranger ». Le Parti islamiste a mis en garde contre les tentatives de « changer les résultats », appelant le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, « à protéger la volonté du peuple ».
Mais, pour l’ANIE, ceci « touche à l’éthique de l’Etat et à l’édification de l’Algérie nouvelle » et se veut comme « un appel à peine voilé à semer désordre et doute ».
A l’occasion, l’Autorité a réitéré son sens de « responsabilité », s’estimant « digne de confiance » pour agir dans « la transparence ».
Rappelons que le taux de participation aux législatives anticipées est de 30,20%. Un chiffre qui reste objet de cafouillage, surtout que samedi soir, Mohamed Charfi parlait de « moyenne du taux de participation ».
Ahmed Ouali