Mohcine Belabbas : "l'Algérie va mal" - Radio M

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Mohcine Belabbas : « l’Algérie va mal »

Salim Mesbah | 25/09/20 20:09

Mohcine Belabbas : « l’Algérie va mal »

Mohcine Belabbas s’est livré à un véritable réquisitoire contre le régime à l’ouverture de la 6 ème session du Conseil National du RCD, tenu aujourd’hui.

Le leader du RCD, qui est sous le coup d’une levée d’immunité parlementaire après la demande introduite par le ministre de la justice auprès de l’APN jeudi, juge que le pays va mal « parce que la crise de légitimité que les algériennes et les algériens subissent, depuis l’indépendance nationale en 1962, s’éternise et, conséquemment les tentations de repli sur soi et de désespoir trouvent du terreau. »

D’autre part M. Belabbas accuse le pouvoir d’avoir fait le choix de « privilégier une normalisation avec le risque de dérapages violents et les campagnes de divisions et de stigmatisations pour saborder toute transition démocratique, en dehors du parrainage du pouvoir et de ses clients »

« Le danger pour le système n’est pas dans des courses aux positionnements des uns et des autres mais dans la poursuite de la mobilisation unitaire du peuple algérien pour construire le rapport de force nécessaire pour imposer une transition démocratique et autonome », a-t-il déclaré. Il en a profité pour rappeler au pouvoir que la solution pour assurer une transition démocratique réside dans « la plateforme de Mazafran ou les documents fondateurs du PAD sont la parfaite illustration de la conduite d’une transition démocratique. »

Arrière-pensée

S’agissant de la rentrée universitaire, M Belabbas accuse carrément le régime de vouloir retarder la réouverture des universités dans le but « d’éviter tout regroupement ». « L’arrière-pensée est claire : ne pas permettre aux étudiants et aux enseignants de se réunir et de s’organiser pour peser sur des décisions qui engagent leur avenir et surtout amputer le mouvement révolutionnaire d’une partie de sa sève. », accuse-t-il.

En outre le RCD fustige le référendum sur l’amendement de la constitution « tout droit sorti d’une administration responsable de l’abîme infligé au pays est une provocation. »

Pour le RCD, « la victoire du combat du peuple algérien pour conquérir les libertés et le droit de construire son Etat est inéluctable. Pour hâter son avènement, nous avons besoin d’unité et de solidarité dans les luttes. »