La ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), a dénoncé « un crime inqualifiable », commis le 11 août contre le Djamel Bensmail.
« Alors que le pays fait face à ces feux dévastateurs, la mort tragique et horrible du jeune volontaire de Meliana, Djamel Bensmail, le 11 août à Larbaâ Nath Irathen, lynché, brûlé et dont le corps fut profané sur la place publique par un groupe d’individus, alors qu’il se trouvé à un moment donné entre les mains de la police, est une véritable catastrophe nationale », écrit, ce dimanche, la Ligue de Noureddine Benissad dans une déclaration. Il s’agit, ajoute-t-elle, d’« un cataclysme qui a créé un sentiment de colère, de honte et de désarroi généralisé au sein de la population ».
La LADDH qui dénonce « avec la plus grande force ce crime inqualifiable » exige que l’enquête ouverte par le parquet « jette toute la lumière sur les circonstances troublantes de cet événement tragique afin de juger, conformément à la loi et dans le calme et la sérénité, toutes les personnes impliquées de manière directe ou indirecte dans cet horrible crime ».
Pour l’organisation de défense des droits de l’Homme, cet acte dégradant et inhumain d’une violence inouïe « doit tous nous interpeller » en tant que citoyen et société. « La violence qui l’a alimenté ne relève pas seulement du traitement pénal, mais d’un dysfonctionnement plus général », estime-t-elle, plaidant pour « l’urgence » d’une prise de conscience et d’un véritable débat sur la portée et les risques de violences et de haine qui traversent la société.
La mort du jeune « Jimmy », poursuit la LADDH, « doit incarner un moment de rupture et de prise de conscience pour l’avenir du pays », surtout que « la responsabilité politique de l’État et celle morale de la société en sont engagées ».
S’agissant des incendies ravageurs, la Ligue exige « l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur (leur) origine » et « sur les éventuels dysfonctionnements dans la prévention et la gestion ». « La transparence sur les conclusions de cette enquête doit être une priorité pour les autorités compétentes », soutient la LADDH.
Ahmed Ouali