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Après les deux raids israéliens, mardi et mercredi sur le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus important de la bande de Ghaza, les victimes dépasseraient le millier entre martyrs et blessés. Selon le ministère de la santé ghazaoui : « Nous avons recensé 195 martyrs, 120 disparus sous les décombres et 777 blessés ».
Un énième massacre que les médias français particulièrement tentent de minimiser, à l’instar de ces propos tenus sur LCI par le journaliste Vincent Hervouët à propos de l’opération terrestre à Gaza : « Les frappes font moins d’un mort en moyenne » se basant sur le fait qu’il y ait eu 11 000 frappes pour 9 000 morts… Une statistique abject ! La guerre génocidaire contre Ghaza se joue aussi sur les plateaux télé et dans les médias.
Depuis le 7 octobre dernier, les bombardements ont fait 9.061 morts, dont 3.760 enfants. 2.326 femmes figurent aussi parmi ces morts. Les bombardements ont également fait au moins 32.000 blessés, d’après les autorités sanitaires de Ghaza.
Alors que le silence des pays arabes continue à planer sur un massacre à ciel ouvert, le mécontentement gronde chez les populations en occident, aux USA et en Amérique Latine avec la Bolivie qui annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec Israël alors que la Colombie et le Chili ont rappelé leurs ambassadeurs. Même dans la communauté juive, chez les orthodoxes, aussi bien en Israël qu’ailleurs dans le monde, le mécontentement est grandissant. Beaucoup prédisent une fin de règne de Netanyahu à l’issue de cette crise sans précédent depuis la guerre du Kippour qui a d’ailleurs coûté sa place à Golda Meir.
Pour se donner peut-être bonne conscience, l’Arabie saoudite a lancé une campagne de collecte de fonds pour les Palestiniens de Ghaza. Le roi Salmane a mis la main à la poche avec la « bagatelle » de 8 millions de dollars et le prince héritier et néanmoins dirigeant du pays, Mohammed ben Salmane, a fait dont de près de 5 millions et demi de dollars.
La campagne « s’inscrit dans le cadre du rôle historique du royaume se tenant aux côtés au peuple palestinien dans les différentes crises et épreuves qu’il a traversées », a déclaré Abdallah al-Rabeeah, responsable du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane. Peut-on s’acheter une bonne conscience avec de l’argent ? A défaut d’argent, la Tunisie réfléchit à pondre une loi qui criminalise et punit d’une peine de prison, pouvant aller jusqu’à la perpétuité, toute normalisation avec Israël. Une loi intra-muros où extensible hors-frontières ?
Le Yemen de son côté a déclaré être en guerre désormais contre l’entité sioniste alors que les résistants houthis ont affirmé avoir mené des attaques par drones contre des objectifs israéliens.