Les pays africains ont-ils fait des progrès dans la gouvernance et des politiques foncières ? Pour la Commission de l’Union africaine, une avancée importante a été réalisée depuis 2014 et elle permettra d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de libre-échange continental (Zlicaf).
En effet, à l’ouverture des travaux de la 4ᵉ session de la conférence sur les politiques et la gouvernance foncière en Afrique (CLPA), la Commission de l’Union africaine (CUA) et ses partenaires : la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), débattent depuis mardi à Addis-Abeba (Éthiopie, les questions du foncier dans le continent. Une question cruciale pour le continent pour atteindre ses objectifs économiques, les objectifs de développement durable (ODD) et l’agenda 2063.
Des objectifs que la Commissaire de la CUA pour l’Agriculture, le Développement Rural, l’Économie Bleue et le Développement Durable, Josefa Sacko, a estimé atteignable, pourvu que des avancées importantes aient été réalisées depuis le lancement du programme CLPA en 2014.
Elle a souligné que « les recommandations et les engagements qui seront pris lors de cette conférence auront des répercussions au-delà de ce rassemblement et auront un impact profond sur les moyens de subsistance de millions d’Africains ».
« Un accès équitable aux terres est possible »
Les intervenants à l’ouverture des travaux du CLPA ont estimé également qu’un accès équitable aux terres, que ce soit agricole ou industriel, est possible, tout en adoptant certaines réglementations au niveau des pays. Il y a eu notamment des questions sur le droit d’accès aux terres aux femmes et aux jeunes, qui accusent des retards causés par considérations sociales, religieuses et traditionnelles.
En revanche, fait-il le souligner que dans la région de l’Afrique du Nord, la situation est différente. La gestion foncière dans les pays nord africains, à l’exception du Soudan, ne souffrent pas de l’emprise des leaders traditionnels ou de l’existence des petites royautés sur les terres. Le foncier, agricole ou industriel, est géré par l’administration.
Dans le cas des pays de l’Afrique subsaharienne, il existe des conflits entre les gouvernements et les communautés traditionnelles, causés par les droits sur la terre. Les communautés traditionnelles ont leurs propres lois et règlementations dans la distribution des terres, mais aussi les États ont le droit positif sur les biens, ce qui crée des retards en matière de développement.