Ils sont 2453 algériens à figurer dans les effectifs de la population carcérale en France. Soit 16,7 % du total des détenus étrangers qui séjournent dans les établissements pénitenciers français.
A en croire notre confrère Liberté qui cite des statistiques trimestrielles (d’août à octobre 2020) communiquées par le ministère français de la justice, ces 2453 algériens sont à extraire d’un total de 14 684 étrangers et 7 942 africains. Le nombre d’algériens emprisonnés est supérieur à celui des marocains (1 916) et des tunisiens (992).
Parmi ces prisonniers algériens l’on dénombre beaucoup de sans-papiers, sachant que le motif d’incarcération relève souvent de délits de droit commun.
Toutefois, Marc Duranton, délégué aux prisons à l’ONG d’aide aux sans-papiers Cimade, précise que beaucoup de ces incarcérés sont en situation irrégulière « Comme ils ne sont pas documentés, la justice préfère les enfermer, parfois abusivement » Souligne Marc Duranton.
Ainsi, le long parcours pénitentiaire des sans papiers algériens semble se poursuivre au cours des années, bien qu’aucune statistique n’est communiquée à ce propos. Des observateurs ont depuis longtemps signalé que le statut de sans-papiers est synonyme d’engrenage infernal, souvent balisé par la case prison.