Présidentielle anticipée : Zoubida Assoul réclame des mesures d’apaisements - Radio M

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Présidentielle anticipée : Zoubida Assoul réclame des mesures d’apaisements

Radio M | 30/03/24 18:03

Présidentielle anticipée : Zoubida Assoul réclame des mesures d’apaisements

La présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), et candidate à la candidature aux prochaines élections présidentielles, Zoubida Assoul, a animé vendredi soir une conférence débat sur le concept de « l’Etat de droit ». L’ancienne juge a donné sa vision concernant l’Etat de droit en Algérie, non sans évoquer la récente décision de Tebboune d’avancer les présidentielles de trois mois.

Selon l’avocate, « ni les institutions, ni le Chef de l’Etat (…) ne peuvent être au-dessus de la loi. Il faut respecter la norme législative où toutes les autorités doivent obéir à la loi ».

L’avocate et l’ancienne juge a cité dans ce sens plusieurs fondements d’un Etat de droit. Parmi eux :  la « légalité ». Selon elle, un Etat doit être fondé « sur la légalité, qui consiste en la préparation des lois et leur adoption d’une manière transparente ». « Après l’adoption des lois, il faut rendre compte au peuple », a-t-elle expliqué.

Autre fondement : la sécurité juridique. Il est nécessaire, selon elle, que les lois soient « cohérentes ». Me Assoul a indiqué que les textes juridiques doivent être stables. Stabilité sans laquelle plusieurs craintes apparaîtraient. « Les investisseurs étrangers considèrent cette instabilité comme un risque et les citoyens ne sont pas à l’aise devant les changements des textes de lois », a-t-elle souligné.  

L’interdiction de l’arbitraire et l’indépendance de la justice sont d’autres concepts que la juriste a expliqués longuement.

« Dans la loi algérienne, l’indépendance de la justice est citée mais on ne dit pas qui la protège ou comment l’assurer », dit-elle.  D’après elle, il faut mettre en place les conditions de l’indépendance de la justice en expliquant sa vision dans le détail de la manière dont les juges devraient être désignés en Algérie.

Election présidentielle anticipée :

En réponse aux questions de la presse, la candidate à la candidature est revenue sur le sujet des élections présidentielles anticipées qui auront lieu le 7 septembre prochain. « Le Chef de l’Etat a pris cette décision sans donner d’explication et nous avons été surpris comme tout le peuple algérien », avoue-t-elle. « Ce n’est pas normal qu’il n’existe pas de débat à six mois de la présidentielle », estime-elle-encore, avant d’ajouter : « nous n’avons pas de position concernant cette décision ».