En dépit des protestations des syndicats, le Gouvernement semble déterminé à faire aboutir les textes de Lois relatifs à l’exercice syndical et au droit de grève. La Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN) a entamé samedi l’examen de 56 amendements proposés au projet de Loi sur l’exercice syndical.
Ce projet de loi sera soumis au vote lors d’une plénière, prévue mardi 7 mars 2023, a indiqué un communiqué de la chambre basse.
Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Youcef Chorfa a affirmé, en réponse aux préoccupations des députés, que le projet en question prévoyait des dispositions visant à renforcer les principaux rôles des organisations syndicales dans la défense et la protection des intérêts de leurs membres.
Le projet de loi « prévoit de nombreuses dispositions qualitatives visant à renforcer les principaux rôles des organisations syndicales dans la défense et la protection des intérêts de leurs membres physiques et moraux », outre « l’encadrement des procédures de création et de fonctionnement de ces organisations pour la promotion du dialogue social », a souligné le ministre.
Un avis que ne partagent pas cependant les syndicats algériens, y compris l’UGTA, qui ont contesté les deux projets de Lois.
Outre qu’ils ont dénoncé leur exclusion lors de l’élaboration des textes, mais rejettent également nombre de dispositions qu’ils contiennent.
Pour les syndicats contestataires, ces projets contredisent les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, en particulier les Conventions 98 et 87 et la Constitution algérienne.
Plusieurs dizaines de syndicats autonomes, dont les membres de la Confédération des syndicats algériens (CSA), la Fédération des travailleurs de la santé affiliée à l’UGTA et d’autres syndicats des différents secteurs de la Fonction publique, ont demandé au gouvernement le retrait des textes. Dans ce cadre, un appel à une grève générale a été lancé pour la journée du mardi 28 février passé.
Une grève qui avait bien eu lieu, en dépit d’un black out médiatique, et dont le taux de participation n’a pas dépassé les 55%.