Un Rapport sur l’état des relations de l’Algérie et de l’Union européenne (UE), entre Avril 2018 – Août 2020, établi par l’UE, indique qu’avec 374 287 visas délivrés en 2019, l’Algérie pointe au 7ème rang des pays qui ont bénéficié le plus de visas « court séjour » Schengen, au niveau mondial.
Dans ce rapport qui couvre l’évolution des relations entre avril 2018 et août 2020, il est précisé que le taux de refus de visas aux algériens qui figure parmi les plus élevé au niveau mondial, est passé de 35,9% en 2017 à 45,5% en 2018 et 43,0 % en 2019.
De leur côté, les autorités algériennes font état d’une augmentation du nombre de visas délivrés aux ressortissants européens, ayant passé de 140 000 en 2017 à 170 000 en 2018. « Le nombre d’Algériens en situation irrégulière sur le territoire de l’UE a augmenté de 15 25 005 en 2017 à 27 110 en 2018 et à 30 890 en 2019 » a noté le rapport.
Ce dernier a aussi indiqué que selon les autorités algériennes en 2018 ont recensé 3 690 tentatives avortées de migration irrégulière à destination de l’Europe et 3 384 en 2019. « Il faut noter que la vaste majorité de migrants quittant de manière irrégulière l’Algérie sont des ressortissants algériens (autour de 90%) » précise le document. « L’Algérie est un pays d’origine, de transit et de destination de migrants. En raison de ses relations historiques et de sa proximité géographique, il existe un mouvement considérable de migrants algériens vers l’UE, principalement vers la France » a souligné l’UE dans le volet « Dimension humaine, migration et mobilité » du rapport.
En outre, il est noté que le nombre total de demandes d’asile de ressortissants algériens est resté relativement stable, à 10 039 en 2019 contre 10 080 en 2018, conduisant à un total de 6 415 décisions d’asile avec un taux de reconnaissance moyen de 6,0 % en 2019 contre 6 785 et 6,6 % en 2018.
L’UE a par ailleurs noté que le rythme de la coopération a été plus intense dans la première partie de la période couverte par ce rapport ; ensuite, il a subi la cadence des évolutions politiques et, finalement, l’impact de la pandémie du Covid-19.