Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a réagi samedi à la décision prise par le Chef de l’Etat d’organiser une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain. Ce parti de l’opposition s’est interrogé « sur le silence et l’opacité qui entourent le plus important rendez-vous constitutionnel du pays ».
En effet, le RCD considère que « cette démarche du pouvoir s’apparente à l’exclusion de fait de l’ensemble de la société de cette échéance ».
D’après un communiqué du Secrétariat national du RCD, cette démarche dénote également « de la volonté à ne procéder à aucun bilan d’une mandature, de surcroît illégitime, marquée par la confiscation des libertés, la répression et les emprisonnements arbitraires, la fragilisation de l’unité de la nation par les stigmatisations, les exclusions et les outrances qui n’ont, sans doute, pas manquées d’encourager des opérations de déstabilisation à nos frontières et d’enhardir des sous-traitants au point où les menaces sur notre souveraineté se sont accrues ».
« L’annonce d’une présidentielle anticipée ne fait que confirmer nos appréhensions de détournement de ce rendez-vous au profit d’un scénario élaboré dans des officines (sic) », souligne la direction du RCD.
Dans cet ordre d’idées, le RCD affirme qu’il « refuse de suivre ceux qui se précipitent à ne voir dans ce véritable coup de force constitutionnel que des raisons techniques à savoir une manœuvre pour écourter le temps imparti pour se préparer et les difficultés pour les concurrents non adoubés par le système de mener campagne en période estivale ». « Jusque-là, les faire-valoir ne rentrent pas dans les calculs des officines », soutient-il.
Peu après la publication du communiqué du RCD, Abdelmadjid Tebboune déclarait, dans une entrevue avec des représentants de médias publics, que sa décision d’organiser une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain est liée à des « raisons purement techniques qui n’ont aucune incidence sur cette échéance ou son déroulement ».
« Décembre n’est pas la date officielle à laquelle nous organisons habituellement les élections en Algérie. Le reste n’est que philosophie et conjectures qui varient selon les parties qui nous soutiennent ou qui s’opposent à nous », a-t-il dit.
Concernant la position définitive du RCD, sa direction a précisé que le conseil national tranchera « en son temps de la position du RCD en rapport avec les évolutions sur la scène nationale et les débats » dans ses structures.