Rebondissement dans l'affaire Sonatrach-ENI-Saipem aux Etats-Unis - Radio M

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Rebondissement dans l’affaire Sonatrach-ENI-Saipem aux Etats-Unis

La Rédaction | 19/04/20 14:04

Rebondissement dans l’affaire Sonatrach-ENI-Saipem aux Etats-Unis

Le groupe pétrolier italien Eni a accepté de régler à l’amiable des poursuites dont il faisait l’objet aux Etats-Unis concernant des infractions aux règles de comptabilité en matière de corruption autour de paiements « irréguliers » par sa filiale Saipem en Algérie, a appris l’agence de presse britannique Reuters auprès de l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC).

De même source, on indique que le groupe pétrolier italien a violé les livres et registres et les dispositions relatives aux contrôles comptables internes de la Loi sur les Pratiques de Corruption à l’étranger en relation avec un régime de paiement inapproprié » en Algérie par l’ancienne unité Saipem.

Sans admettre ni nier les poursuites dont elle fait l’objet, Eni a accepté un règlement à l’amiable concernant les infractions aux dispositions relatives aux contrôles et de payer 24,5 millions de dollars en dommages et intérêts, ajoute la même source.

Cette affaire concerne les soupçons de corruption impliquant Saipem, qui a, selon la même source, versé aux intermédiaires la somme de 198 millions d’euros, en vue d’obtenir des contrats d’une valeur de 8 milliards d’euros avec Sonatrach. Pour rappel, la Cour d’appel de Milan a acquitté les pétroliers italiens Eni et Saipem dans le procès qui les visait pour des accusations de corruption en Algérie.

La cour d’appel de Milan a annulé en janvier 2020, les condamnations prononcées en première instance dans le cadre de l’affaire de 197 millions d’euros pots-de-vins présumés versés par Saipem, filiale du groupe italien ENI, à des responsables algériens pour l’obtention de contrats d’une valeur globale de 8 milliards de dollars.

La cour d’appel a annulé le verdict sous l’argument que les faits “n’existent pas” et qu’il y a insuffisance de “preuves”. Elle a acquitté tous les condamnés en première instance dont les Algériens Farid Bedjaoui, accusé d’être l’intermédiaire de l’ancien ministre de l’énergie Chakib Khelil, Samyr Ouaraied et Omar Habour.

Le fait que ENI accepte, après « l’absolution » de la justice italienne, un règlement à « l’amiable » ne peut que soulever des questions sur la « justesse » de la décision de la cour d’appel de Milan.