Suite à sa sortie de la Caserne Antar, Khaled Drareni, animateur du CPP sur Radio M, raconte son séjour dans l’antre de la DGSI. Ihsane El kadi, directeur de Radio M et Maghreb Emergent l’avait fait la veille à travers un communiqué publié le 12 juin.
Les deux journalistes insistent sur le devoir de témoigner de ces « enlèvements » et appellent tous les deux à l’arrêt de ces méthodes répressives. L’acharnement judiciaire et policier dont les deux journalistes sont victimes semble renforcer leur conviction de poursuivre leur combat pour un exercice libre du métier de journaliste.
Khaled Drareni a écrit : « ces méthodes doivent s’arrêter car ce n’est pas l’Algérie pour laquelle se sont battus nos ancêtres et nos familles, ce n’est pas l’Algérie pour laquelle sont morts nos chouhadas. Notre pays mérite mieux que cela et nos services de renseignement méritent mieux que ce détournement de leur mission. »
Dans le même ordre d’idées, Ihsane El Kadi a rappelé que « le journalisme, l’édition de presse électronique et l’expression des opinions ne sont pas un crime. Ce sont des libertés garanties par la constitution algérienne, même celle de Abdelmadjid Tebboune. L’acharnement sécuritaire et judiciaire que je subis depuis un an dans la continuité de l’emprisonnement de Khaled Drareni et de la censure de nos deux sites d’information doit cesser. Il ne peut pas empêcher la pratique du journalisme indépendant et de la libre citoyenneté. Et il ne l’empêchera pas. »
Chacun de son côté a déclaré que « ces méthodes doivent s’arrêter définitivement et immédiatement. ». Ils ont également remercié toutes celles et tous ceux qui se sont inquiétés de leur interpellations et qui dont la « chaleureuse vigilance collective qui fut ma meilleure protection, tout comme elle le fut et le sera pour les journalistes, responsables politiques et associatifs, militants et manifestants que le pouvoir essaie d’intimider par tous les moyens », a écrit Khaled Drareni.
Said Merad