Le Président du RCD, Athmane Mazouz s’est interrogé lundi sur la finalité de la réunion prévue ce mardi entre Abdelmadjid Tebboune et les partis politiques.
Dans un post publié sur son compte Facebook, Athmane Mazouz dont le parti n’est visiblement pas invité s’est demandé si cette réunion ne viserait pas finalement à « sceller la fermeture de l’élection » ou à chercher une « caution politique » auprès des formations politiques.
« Des informations circulent sur des invitations adressées par la présidence de la République à certaines formations politiques pour prendre part à une rencontre dont l’ordre du jour est tenu secret.
Après l’annonce à la hussarde d’une élection présidentielle anticipée et des annonces de candidatures, une telle initiative laisse la voie à plusieurs lectures. S’agit-il d’une rencontre pour sceller la fermeture définitive de la prochaine présidentielle ? », s’interroge le Président du RCD « un tel scénario n’est pas improbable au vu du cours autoritariste que la récente révision du code pénal réaffirme avec force », estime-t-il.
Autre piste de lecture, selon lui : « la crédibilité de ce rendez-vous étant largement entamée, le pouvoir cherche à faire accréditer sa démarche par des partis et organisations ». « Dans ce cas, l’exclusion des partis politiques qui estiment que le débat doit porter sur les moyens politiques de sortie de crise condamne la démarche à faire du sur-place », soutient-il en suggérant que son parti, le RCD, n’a pas été convié au rendez-vous de mardi.
Pour le RCD, « l’ampleur de l’impasse ne peut faire l’économie d’un débat national sans exclusif dans un climat de liberté pour les acteurs politiques et les médias ».
Révélée samedi par certains responsables politiques dont Abdelkader Bengrina et Louisa Hanoune, cette réunion, dont le format demeure inconnu, sera consacrée au « débat et à la concertation autour des questions nationales et de la nécessité de renforcer le front interne face aux menaces qui ciblent l’Algérie », d’après le président du mouvement El Bina.
Le RCD est l’un des rares partis à n’avoir jamais rencontré Tebboune depuis son arrivée au pouvoir en 2019.
