Les universités sont-elles prêtes à accueillir les étudiants ? Pour les représentants des associations estudiantines agrées et relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les mesures de prise en charge du transport des étudiants vers les établissements universitaires ainsi que de la reprise des activités d’enseignement, en présentiel, depuis le 19 septembre vont dans le bon sens et sont satisfaisants. Une position qu’ils ont exprimé à l’issue de la réunion qu’ils ont eu avec le secrétaire général du ministère.

Dans le même temps les chefs des établissements universitaires et des œuvres sociales ont exprimé « leur disposition » à mener à bien l’année universitaire en cours »

Ce n’est pas l’avis du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), qui juge un retour des étudiants sur les bans des amphithéâtres prématuré. « Compte tenu de l’état où se trouvent les universités actuellement, on ne peut envisager cela », a expliqué le porte-parole du CNES Chadli Saâdoudi au quotidien Le Soir D’Algérie et de rappeler que « l’année universitaire 2019-2020 n’est même pas encore achevée, alors que les étudiants en fin de cycle fignolent leurs mémoires et concours de fin de cursus, dans l’angoisse.»

D’autant que le protocole sanitaire mis en place par la tutelle et que les recteurs d’université sont tenus d’instaurés dans les campus… n’est pas encore appliqué, selon le porte-parole du CNES « les enseignants contraints de se rendre dans les universités témoignent de l’état encore insalubre de ces structures », affirme-t-il.

Sans compter que les enseignants sont également pénalisés par la suspension des transports inter-wilayas, instauré depuis le 23 mars, ce qui complique en plus une reprise des cours.
Le président Tebboune avait décidé le 13 mars la fermeture des universités après l’apparition de la pandémie de coronavirus.