Prévu ce jeudi à la Cour de Constantine, le procès en appel de l’affaire dite « Amira Bouraoui » a été reporté au 28 décembre à la demande de l’avocat de l’un des prévenus.

Cinq personnes sont poursuivies dans cette affaire en lien avec la sortie de la militante politique Amira Bouraoui du pays d’une manière illégale, début février 2023.

Le tribunal de première instance avait prononcé, le 7 novembre dernier, une peine de six mois de prison ferme contre le journaliste rédacteur en chef du Provincial Mustapha Bendjama, le couin d’Amira Bouraoui, Yacine Bentayeb, et le chauffeur de taxi qui a déposé Amira Bouraoui en Tunisie, Djamel Miassi.

Le même tribunal avait condamné un officier de la police des frontière, Ali Tikida, à une peine de trois ans de prison ferme et la mère d’Amira Bouraoui, Khadidja Bourdjiba, à une année avec sursis. Amira Bouraoui a, quant à elle, été condamnée par contumace à dix ans de prison ferme.

Au départ, la justice avait retenu contre eux des charges criminelles de « participation à une organisation criminelle d’émigration clandestine ». Le 28 août dernier, la chambre d’accusation a confirmé l’ordonnance du juge d’instruction près le pôle pénal spécialisé de Constantine de requalifier les faits et de transférer l’affaire à la section correctionnelle.

Placés en détention provisoire le 19 février 2023, Djamel Miassi et Yacine Bentayeb ont quitté la prison le 7 novembre après avoir purgé la totalité de la peine prononcée contre eux. Placé en détention provisoire à la même date et condamné à la même peine, Mustapha Bendjama a été maintenu en détention. Sa défense a introduit une demande de remise en liberté considérant que le journaliste a purgé la totalité des peines prononcées contre lui dans les deux affaires pour lesquelles il est en prison, ce qu’il lui donne droit de recouvrir sa liberté.

Reporté à deux reprises, l’examen de la demande de remise en liberté devrait avoir lieu à la Cour de Constantine, ce jeudi 14 décembre. Elle sera mise en examen cet-après midi.