Restrictions des libertés en Algérie : « Nous vivons la version Soft de la décennie noire », affirme Atmane Mazouz - Radio M

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Restrictions des libertés en Algérie : « Nous vivons la version Soft de la décennie noire », affirme Atmane Mazouz

Radio M | 17/12/23 17:12

Restrictions des libertés en Algérie : « Nous vivons la version Soft de la décennie noire », affirme Atmane Mazouz

Réuni à Akbou devant une assistance mobilisée malgré la pluie, le président du RCD Atmane Mazouz a livré avant hier une analyse inquiétante de la situation des libertés dans le pays. 

Fustigeant « la dégradation des droits humains, les atteintes récurrentes aux libertés, le non-respect de la Constitution et des pactes internationaux », il déplore un climat délétère fait de « terreur et de peur sur la société ». Un phénomène qui menacerait à ses yeux la cohésion nationale même, « tant le sort de l’Algérien est réduit au silence, à la prison ou à l’exil ».

Evoquant les années 90, Atmane Mazouz affirme que « nous vivons la version soft de la décennie noire », et ce en dépit de l’absence des assassinats de l’époque. « La mort était alors l’extrême terreur opposée aux démocrates », rappelle-t-il.

Au-delà de ce constat de recul inquiétant des libertés individuelles, le président du RCD épingle aussi l’absence d’efficacité de la diplomatie algérienne, ou encore l’effondrement du pouvoir d’achat miné par « l’inflation galopante ». 

Son réquisitoire acerbe contre le pouvoir en place souligne ainsi de nombreux motifs d’inquiétude, qu’il s’agisse des questions économiques et sociales ou de la situation internationale et régionale. 

Mais dans l’immédiat, c’est bien la dégradation continue des libertés individuelles en Algérie qui cristallise les vives préoccupations du RCD. Un parti démocratique historique qui se pose plus que jamais en sentinelle face aux dérives autoritaires.